Désormais,
les mesures d'urgence ayant été réalisées, nous pouvons commencer
à réfléchir sur les problèmes à résoudre relativement
rapidement, et ceux qui demandent une véritable réorganisation de
la société. La reprise de contrôle des médias va nous permettre
d'expliquer aux Français ce qu'est la création monétaire, la
réalité de la dette, les différentes façons de sortir de cette
spirale de l'endettement du point de vue purement financier, et un
Référendum sera organisé pour que les Français puissent décider
de la méthode. Globalement, deux grandes solutions sont à
envisager : La prononciation du défaut de paiement et
l'annulation d'une grande partie de la dette. Ou alors la
reconversion de celle-ci en francs non convertibles, et l'annulation
du remboursement de la charge d'intérêts, en contrepartie d'un
versement d'un nouvel intérêt de 1% additionné au taux
d'inflation. Cela vous paraît un peu technique, mais en fait ça
n'est pas si compliqué à appréhender.
Tout
d'abord, il faut savoir que 85 % des obligations Françaises sont
détenues par des institutions financières Françaises. La plupart
sont en fait détenues par des banques et des fonds d'assurance.
Ainsi, Axa est le premier détenteur de la dette publique Française.
Lorsque vous contractez une assurance vie, vous bénéficiez d'un
taux d'intérêt autour de 3 %. Pour vous verser un taux d'intérêt,
votre assureur ou votre banquier doit pouvoir investir votre argent
dans des placements qui lui rapportent un taux d'intérêt supérieur
à celui qu'il vous propose, tant pour garantir le taux qu'il vous
propose, que pour faire sa marge bénéficiaire.
Actuellement,
une obligation à 30 ans Française, se négocie à un taux d'intérêt
de 3,26 %. Une obligation d’État est un placement considéré
comme sûr. Votre banquier ou votre assureur va donc investir une
partie des capitaux que vous lui confiez dans des obligations tant
Françaises qu'Allemandes ou Néerlandaises, ce qui lui permettra
d'obtenir un taux peu élevé, mais correspondant à peu de chose
près à l'intérêt qu'il consent vous garantir sur vos propres
dépôts. Et afin de dégager de meilleures marges bénéficiaires,
les financiers iront papillonner vers des obligations Espagnoles,
Grecques ou Italiennes, considérées comme un peu moins sures, et
dont les taux sont donc plus élevés. D'autres placements seront
faits sur des actions, des produits hautement spéculatifs, des
échanges de devises (Forex) ou encore des obligations d'entreprises.
C'est ce qu'on appelle un portefeuille. Plus on vous propose un fort
taux d'intérêt sur votre produit d'assurance, plus votre capital
sera investi dans des produits risqués. Cependant, jusqu'à 100.000
euros, les produits d'épargne sont garantis par l’État.
Pour achever d'expliquer la rémunération de l'épargne, il faut
pondérer l'intérêt perçu par les épargnants avec celui de
l'inflation. En 2012, l'Insee annonçait une inflation de 2 %, ce qui
signifie que si votre livret A vous rapporte 1,75 % d'intérêts,
vous perdez de l'argent à hauteur de 0,25 % de votre capitalisation.
Si vous avez une assurance vie qui vous rapporte 3 % de taux
d'intérêts, en ôtant l'inflation, vous ne percevez plus que 1% de
taux d'intérêts. Et l'affaire se corse quand on sait que les mode
de calcul de l'inflation ont changé régulièrement ces 30 dernières
années, ce qui fait dire à certains économistes que l'inflation
réelle est plus proche des 10 % que des 2 %.
Notons
au passage quelques informations que nous donnent l'Insee sur les
épargnants :
Globalement
les moins de 30 ans ne parviennent pas à épargner, ils sont même
en déficit de 8 %. Comprendre par là qu'ils vivent plutôt à
découvert qu'avec un matelas financier pour faciliter leurs prises
de risque. Pour peu qu'on y réfléchisse, c'est un contre-sens
économique, puisque c'est la jeunesse qui est en général le moteur
économique d'un pays, tant de part son esprit d'initiative, que sa
force de travail.
Les
30-40 ans ne détiennent que 8 % de l'épargne totale en France. Les
40-50 ans détiennent 17 % de celle-ci, et les plus de 50 ans
détiennent tout le reste soit plus de 70 %
Pour
être complet, nous devrions ajouter que 20 % des ménages les plus
aisés détiennent 35 % de la totalité de l'épargne en France.
Nous
observons donc que le gros des épargnants sont des seniors. Et les
plus âgés détiennent plus de 25 % de l'épargne Française. On
emporte par l'argent dans la tombe, mais pour autant, il y'a une
inversion de logique économique, sans vouloir entrer dans le
jeunisme imbécile. Les plus anciens ne redistribuent pas assez leur
épargne pour un ensemble de raisons sociétales, économiques et
psychologiques, et les plus jeunes ne bénéficient pas du matelas
financier nécessaire à leur émancipation. Les plus anciens ne
produisant pas de richesse du fait de leur inactivité, et les plus
jeunes n'en produisant pas non plus du fait de leur pauvreté réelle,
il convient donc d'inverser la pression.
La
seule façon de redistribuer les capitaux des plus riches vers les
plus pauvres, et des plus anciens vers les plus jeunes, est donc
d'adopter un certain nombre de mesures à l'occasion de la
réintroduction du franc. Premièrement, il faut recenser les
épargnants qui détiennent de la dette Française indirectement (via
leurs placements dans les assurances et livrets d'épargne) pour leur
proposer le contrat suivant :
Leurs
placements jusqu'à 50.000 euros continueront d'être rémunérés
avec un taux d'intérêt de 1 % supérieur à celui de l'inflation.
C'est réduire la garantie de moitié, mais il faut obliger les
détenteurs de capitaux à dépenser leur argent dans leur économie
réelle. C'est une nécessité pour relancer la machine.
Deuxièmement, il faut rendre le franc non convertible pour les
placements. Cela signifie qu'on ne pourra pas l'échanger contre une
autre devise et qu'il faudra le dépenser en France ou perdre une
partie de ses capitaux avec la mesure suivante : Nous laisserons
trois mois aux épargnants pour investir leurs capitaux excédentaires
dans ce qu'ils veulent, sans manipuler la monnaie. Au delà de ces
trois mois, nous ferons marcher la planche à billets pour générer
une dépréciation du franc utile à nos exportations. Inflation qui
sera aussi utile à l'emploi puisque nous adosserons les salaires à
cette inflation. Si la monnaie se déprécie par ces mécanismes, les
épargnants n'auront d'autres choix que de dépenser leur argent ou
considérer que ce qu'ils souhaiteront maintenir à la thésaurisation
désendettera la France, mais à leur détriment.
L'inflation
est en effet une arme redoutable pour relancer une économie. Cela
signifie une montée des prix, mais paradoxalement, un désendettement
de l’État, des entreprises et des ménages. Pour mieux
l'appréhender, supposons que vous ayez contracté un crédit de
10.000 euros (qui devient donc 10.000 francs). Votre salaire net est
de 1500 euros et vous remboursez chaque mois 500 euros. Puisque nous
récupérons notre Souveraineté monétaire et que nous en profitons
pour faire tourner la planche à billets, le nouveau franc se
déprécie. Le café que vous payez aujourd'hui 1,50 euros, vous le
payerez plus cher progressivement. Si nous visons une inflation de 10
% par an par exemple, votre café vous coûtera au bout d'une année
1,65 F. Mais votre salaire étant adossé à l'inflation a lui aussi
augmenté de 10 %. Ce qui signifie que vous toucherez en fin d'année
1665 F. En revanche, votre crédit à la consommation ne bouge pas.
Le capital emprunté est toujours de 10.000 euros (devenus Francs).
La valeur de votre endettement se déprécie et il devient de plus en
plus facile de rembourser vos échéances puisque 400 nouveaux francs
représentent une valeur moindre que 400 euros d'aujourd'hui.
Comme
vous vous désendettez plus vite, et que la valeur de vos échéances
impacte moins sur votre budget, vous gagnez en pouvoir d'achat. Vous
pouvez donc apurer plus aisément vos factures en retard, mais aussi
consommer tout simplement. Le risque à ne pas négliger pour autant
est la perte de contrôle de l'inflation. Actuellement, nous sommes
en « stagflation ». C'est à dire que nous subissons une
inflation mais que nos salaires ne suivent pas. L'inverse est
l'hyperinflation. Dans ce cas précis, il y'a un emballement de la
hausse des prix, des salaires, de la consommation et au final de la
création monétaire. Cette situation devient alors très compliquée
à gérer puisque les prix peuvent changer toutes les 20 minutes
comme cela s'est passé en Argentine à la fin des années 90. Faire
cesser une hyperinflation est chose mal aisée. Le seul avantage que
l'on retire d'un tel chaos monétaire, c'est le désendettement
brutal du pays et du plein emploi. Mais lorsque vous devez
transporter des valises de billets pour acheter quelques produits de
consommation courante, l'affaire n'est plus aussi amusante que cela.
C'est l'économie toute entière qui est ébranlée et il est très
compliqué d'adosser des salaires en temps réel à l'inflation.
Actuellement,
le risque en vaut désormais la peine, car nous savons d'une part
contrôler un tant soit peu l'inflation, tant par les exemples
historiques qu'actuels ailleurs dans le monde, mais surtout il est
urgent de désendetter le pays et libérer la monnaie séquestrée
par les détenteurs de capitaux.
Ce
qui restera de dette souveraine sera soumis à Référendum pour que
le peuple, en toute conscience de la complexité du problème puisse
savoir quoi décider. Mais je suppose que vous comprendrez mieux à
l’aune de ces explications un peu techniques, pourquoi il faut
assainir les médias publics, des journalistes qui n'expliquent pas
ces possibilités de sortie de crise en méprisant la capacité de
compréhension du peuple Français. Cela pour entretenir le dogme de
l'euro, de l'U.E et du capitalisme pur et dur.
A
mon sens, l'idéal est d'arriver à une inflation d'environ 30 % en
trois ans pour désendetter le pays massivement, et utiliser la
planche à billets autant que les capitaux qui se libèrent pour
investir dans de grandes réformes industrielles. Nous en parlerons
un peu plus loin. Mais histoire d'achever d'expliquer le problème de
la monnaie, il y'aura une autre obligation morale à faire valoir :
La limitation de l'épargne. Une loi limitant la thésaurisation dans
tous produits d'épargne à 30.000 euros actuels (près de 40.000
nouveaux francs si nous avions une inflation de 30 %) avant que
celle-ci soit fortement taxée. Le but étant de concéder le fait
que tout Français doit pouvoir disposer d'un matelas financier de
protection minimum, mais que l'excès de rétention monétaire est
désastreux pour l'économie réelle puisque de la monnaie crée par
les Français n'est pas dépensée.
A
l'occasion du Référendum sur la dette, d'autres questions seront
posées aux Français que je n'aborderais pas dans ce livre, mais
dont je vous suggère quelques recherches :
Quelle
politique monétaire voulons nous ?
Le
principe de la création monétaire fait qu'aujourd'hui, une banque
privée a le droit de créer ex nihilo de la monnaie par le crédit.
Lorsque vous contractez un crédit de 10.000 euros, en vérité,
votre banquier ne possède pas cette somme. Il a le droit de créer
cette monnaie par un jeu d'écriture, à la condition qu'il dispose
de 7 % de la somme créée, déposée en banque centrale. C'est ce
qu'on appelle les réserves fractionnaires. Un autre système
monétaire a été imaginé par un économiste Américain du nom de
Irvin Fisher en 1935. Il s'agit du 100 % monney. De nombreux prix
Nobel en économie dont Maurice Allais (seul prix Nobel Français en
économie) ont défendu cette idée. Aujourd'hui des gens comme
Jacques André Hoelbecq la reprennent et font beaucoup de pédagogie
sur cette question. Il s'agit tout simplement d'abolir le principe
d'argent dette. Seul l'Etat pourrait créer de la monnaie par
l'endettement. Mais la monnaie utilisée dans l'économie réelle
serait en vérité un outil correspondant à une valeur (par exemple
une heure de SMIC vaut 20 F), mais non à une part de la dette
publique comme aujourd'hui.
D'autres
aspects de la monnaie méritent d'être débattus comme la monnaie
fondante ou encore un réadossement de la monnaie à des métaux
précieux. Il y'a aussi la question des réserves de change. Bref, de
nombreux points que je ne détaillerais pas ici, mais si vous avez
l'esprit curieux, cherchez sur internet ces mots clés. Dans
l'attente, si nous pouvions récupérer les clés du pays dans le
cadre du livre programme que je rédige ici, nos grands médias
nationaux serviraient à expliquer toutes ces questions.
Nous
allons désormais quitter le terrain de la monnaie pour nous
intéresser à l'économie réelle. Véritable sujet de fond que je
souhaite aborder dans cet essai. La monnaie n'est qu'un outil pour
faciliter nos échanges, mais ce qui compte réellement, c'est dans
quoi nous souhaitons investir pour façonner notre avenir.
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