L'INSEE
nous informe qu'en 2007, 57,5 % des ménages étaient propriétaires
de leur logement. Plus intéressant est la remarque faite par
l'étude : 2/3 des ménages qui ont accédé à la propriété
ont déjà terminé de régler leur crédit. En 2005, on recensait
25.689 ménages, chiffre qui a peu bougé depuis. Cela signifie que
moins de 10 Millions de ménages ont terminé de régler leur crédit.
Les crédits immobiliers courant en général sur plusieurs
décennies, il faut donc acter que tout comme l'épargne, ce sont
principalement nos anciens qui possèdent le parc immobilier privé
Français, quand les plus jeunes éprouvent des difficultés à
acquérir leur premier logement.
Pourtant,
être propriétaire de son toit est tout de même un marqueur de
stabilité et de sécurité financière et sociale pour un individu.
Un loyer est toujours versé à fonds perdu, tandis que la même
somme versée chaque mois peut permettre d'acquérir sur le long
terme son propre logement.
Il
y'a donc des facilités à proposer aux Français pour acheter leur
premier bien immobilier. Nous avons vu plus haut que le Salaire de
Vie permet d'accorder une certaine sécurité financière aux
ménages. Nous avons aussi vu que dans ce cadre, le C.D.I n'est plus
forcément une nécessité absolue, et quoi qu'il en soit, une
Révolution Industrielle implique de toute façon du plein emploi.
Évidemment, quand bien même nous parviendrions à faire intégrer
dans l'inconscient collectif que le C.D.I n'est utile que si les
Français ne disposent pas d'un système de sécurité financière et
des facilités d'accès au logement et au crédit, il y'aura toujours
une certaine inertie sociétale difficile à contraindre à ce sujet.
Il y'aura donc toujours des C.D.I qui seraient des gages de sécurité
pour les quelques banques privées qui existeraient encore, et des
C.D.D qui le deviendront, sitôt la réforme du Salaire de Vie mise
en place.
L'Etat
via le système bancaire nationalisé sous l'égide de la Banque de
France, ne pourrait pas proposer des prêts sans apport du demandeur
à des taux réduits, si le Salaire de Vie n'est pas acté par un
vote populaire. Car le Salaire de Vie est bien une garantie à faire
valoir s'agissant d'une créance immobilière à honorer. Encore une
fois donc, je cherche à prouver ici que la rédaction d'un programme
sur différents sujets trouve une cohérence lorsqu'ils s'intriquent
ensemble.
Une
fois le Salaire de Vie institué, le problème ne serait donc plus la
capacité des Français à investir dans un appartement ou une
maison, mais bien de savoir comment dégager le parc immobilier
nécessaire pour que les 11,5 Millions de ménages locataires
puissent acheter leur logement.
Tout
d'abord, 5 Millions de ménages sont locataires dans le parc social,
c'est à dire les HLM. Certains des immeubles concernés sont voués
à être détruits de part les soucis qu'ils provoquent dans
certaines banlieues difficiles. Il y'a donc un plan d'urbanisme
important à remodeler. Cependant, beaucoup de ces logements sont
malgré tout en phase avec une politique de la ville plus moderne et
écologique. Nous pourrons donc proposer aux locataires de ces
logements d'acquérir leur appartement directement moyennant un
calcul du crédit qui tiendra compte d'une partie des loyers déjà
versés.
Vient
ensuite la question du Parc Privé dont les propriétaires n'ont pas
vocation à le vendre pour la plupart d'entre eux. D'autant qu'il
faudra aussi contrôler un boom de l'immobilier avec une montée des
prix. Boom que l'on ne pourra stabiliser qu'en réglementant les prix
très clairement. S'il est évident que chaque propriétaire souhaite
dégager une marge par rapport au coût de construction et des
intérêts versés sur un emprunt, cette marge doit être limitée
par décret. C'est donc ce que nous ferons. Nous demanderons aux
grandes sociétés immobilières vivant sur la rente des loyers de
faire des propositions pour mettre en vente la moitié de leur parc
dans des conditions acceptables pour tout le monde. Elles auraient un
avantage à en tirer par un afflux de cash leur permettant de mettre
en chantier de nouveaux logements.
Logements
qui devront être construits selon des normes très précises
d'isolation et BEPOS (bâtiments à énergie positive). Chaque
bâtiment devra trouver des sources individuelles de production
d'énergie (géothermie, éolien, solaire) et de récupération et de
filtration d'eau de pluie. Toutes les constructions devront prévoir
une part du terrain accordé à des jardins privatifs. Mon souci
premier dans la rédaction de ce programme est la Souveraineté
Alimentaire à garantir aux Français par tous les moyens. Et je
souhaite que le maximum de logements soient associés à un peu de
terres attenantes aux immeubles nouvellement construits, qui pourront
devenir des potagers pour les propriétaires et locataires qui le
souhaiteront.
Autre
solution de logement méconnue, mais néanmoins réelle : Les
voiliers habitables. Non seulement la France devra construire
beaucoup plus de ports de plaisance pour les accueillir, mais les
Français qui souhaiteront acquérir un voilier neuf ou d'occasion
pour y vivre et plus tard voyager, se verront accorder les crédits
nécessaires pour cela. Les normes à respecter seront tout
simplement celles qui prévalent dans le code maritime sur les
équipements obligatoires des bateaux. En revanche, un bateau ne sera
considéré comme habitable qu'au dessus d'une longueur de 12 mètres,
et disposant d'au moins deux cabines distinctes du carré, ainsi que
d'un espace sanitaire (douche et WC non chimique + réservoir des
eaux noires), et d'un espace pour cuisiner.
Vient
ensuite le parc immobilier que nous pouvons rénover, principalement
dans les zones rurales. Comme expliqué dans le volet agricole de cet
ouvrage, je souhaite qu'au moins 3 millions de ménages se déplacent
vers les campagnes pour réorienter leur carrière dans l'agriculture
ou l'élevage. Hors, de nombreux logements et corps de ferme sont à
l'abandon dans les villages. Sera donc demandé aux maires de toutes
les communes de les recenser, faire un état des lieux précis,
trouver les propriétaires et faire une offre de rachat. De son côté,
l'Etat proposera aux agences immobilières de mettre en relation les
Français souhaitant s'installer à la campagne et acquérir ces
logements vides ou à rénover. L'Etat sera l'intermédiaire sur le
financement par le biais des banques nationalisées. La rénovation
s'inscrira dans les mêmes normes que pour le neuf.
Au
final, durant 10 années, la France construira ou rénovera son parc
immobilier pour favoriser l'accès à la propriété. Les
propriétaires disposant de plus de 5 logements seront incités à
revendre une partie des appartements qu'ils mettent en location par
une fiscalité contraignante. La transmission d'un bien immobilier ne
sera plus taxée par la loi lors d'un héritage pour faciliter
l'accès à la propriété. Les nombreux bien immobiliers de l'Etat,
d'entreprises publiques ou collectivités territoriales non utilisés
à plein, seront utilisés à des fins de logement, soit par la
revente, soit par des baux proposés aux Français. Il est évident
que sur les questions de patrimoine, certains chefs d’œuvre
d'architecture n'ont pas vocation à être détenus par de grands
propriétaires privés.
Tout
comme le prix de l'immobilier sera réglementé, les loyers seront
gelés durant un certain temps, puis réglementés ensuite.
N'en restera pas moins que durant un long moment, beaucoup de Français resteront locataires. Il conviendra de lisser autant que possible les loyers partout en France par l'augmentation des bas loyers vers le haut, le gel des loyers les plus fantaisistes dans leur montant, et un relèvement des salaires accompagnant une dose d'inflation pour suivre ce lissage des prix à la location.
Les
allocations logement continueront d'exister, mais l'administration ne
tiendra plus compte des revenus de l'année précédente pour les
octroyer. Elle ne considérera que les revenus du moment et le prix
du loyer. Cela afin de mettre un terme à une injustice sociale qui
met dans une situation très difficile les gens cherchant à réduire
le montant de leur loyer du fait d'une perte de revenus subite.
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