L'abolition
des Conseils Régionaux
Selon
le « jaune budgétaire » de 2012, 13 Milliards d'euros de
transferts de recettes ont été accordées aux régions. En 2008,
les indemnités des 1880 élus régionaux représentaient près de 60
Millions d'euros.
Dans
l'histoire de France, les régions sont des institutions récentes
ayant plus à voir avec la construction européenne qu'avec la
décentralisation à la Française. Les départements apparaissent en
1789, remplaçant les anciennes provinces de France. L'idée était
que chaque Français puisse rallier le chef-lieu de son département
en une journée de cheval maximum.
A
l'heure de la rationalisation des transports, de la démocratie de
réelle proximité, des redondances institutionnelles à supprimer et
des économies à produire, supprimer les Conseils Régionaux est une
réforme pertinente.
Le
calcul et reversement de la TIPP reviendra ainsi à l’État. A
contrario, la dotation réservée aux fonctionnement des lycées et
une partie des transports publics (principalement les transports
urbains) reviendra aux départements.
Il
s'agit tout simplement de produire des économies nécessaires de
fonctionnement et de ressources humaines, tout en redistribuant les
compétences aux niveaux les plus pertinents. Cependant, nous
maintiendrons des préfectures régionales faisant la courroie de
transmission entre les départements et l’État, notamment
s'agissant de l'organisation des transports, de la santé et de la
police nationale.
Des
Conseils Généraux gagnant en représentativité
Outre l'octroi de nouvelles
compétences du fait du démantèlement des Conseils Régionaux, les
Conseils Généraux gagneront en démocratie. Car tout comme les
parlementaires au niveau national, les Conseillers Généraux seront
tirés au sort parmi la population. Il s'agit encore une fois de
casser le régime des partis, et offrir la possibilité à tous les
citoyens de pouvoir exercer un jour un mandat au service de la
population, sans avoir besoin d'être affilié à un parti politique
bien financé, ou faire une campagne coûteuse pour obtenir un mandat
qui au final, ne nécessite que le bon sens populaire pour émettre
un vote.
Tout comme les
parlementaires, les Conseillers Généraux seront dans l'obligation
de cesser leur travail le temps de leur mandat pour exercer
pleinement leurs fonctions.
Ils auront notamment
vocation à déterminer le plan agricole de leur département dans un
objectif de Souveraineté Alimentaire des populations, cela en
étroite coordination avec les départements riverains. Par exemple,
la ville de St Medard de Guzière est beaucoup plus proche des
départements de la Charente et de la Dordogne que du reste de la
Gironde. La relocalisation de l'agriculture devant s'affranchir des
frontières administratives des territoires pour coller au plus près
des populations à nourrir, cette coordination est nécessaire.
De la même façon, si la
planification agricole dans ses grandes lignes se décide au niveau
de l’État mais se mettra en musique au niveau départemental, il
en sera de même pour les approvisionnements énergétiques, tant en
matière d'électricité que de production de carburant synthétique.
Enfin, les cantons se situant des zones fortement peuplées comme les
agglomérations, appelleront à des nécessités différentes pour
les Conseillers Généraux qui en auront la supervision. Notamment
sur les questions d'urbanisme et de desserte des transport.
Toutefois, les politiques mises en place devront se faire en étroite
collaboration avec les mairies qui seront les seules décisionnaires
sur ces questions.
Ainsi donc, les Conseils
Généraux gagneront beaucoup en compétences et il s'agira pour les
Conseillers Généraux d'établir une véritable politique
industrielle et agricole au niveau de leur territoire.
Du fait même de cette
coordination entre l'Etat et les Départements à mettre en place, il
sera demandé aux Conseillers Généraux d'élire un Président qui
viendra siéger tous les mois au Sénat, afin de s'entretenir avec le
Gouvernement. Le Premier Ministre ainsi que ses Ministres devront
donc une fois tous les mois venir écouter les doléances des
Conseillers Généraux, concernant les difficultés de coordination
qui peuvent se poser entre les décisions nationales et ses
applications au niveau départemental. Le futur Sénat pourra amender
des textes de loi rentrant dans le champs de ses compétences.
Chaque Président de Conseil
Général, aura pour tâche d'assurer le suivi entre le Préfet de
Région, le Gouvernement et le Conseil Général des politiques
publiques décidées. Le Président du Conseil Général sera le
garant d'une réelle neutralité partisane quant à ses fonctions, en
défendant les sujets soulevés par chacun des Conseillers Généraux
qu'il rencontre.
La réforme territoriale
discutée au parlement en 2009 prévoit que chaque canton, dès 2014
devra rassembler environ 20.000 personnes. Peut être y'aura t-il
matière à réfléchir à nouveau sur cette question, mais ceci
n'est plus un point de vue Constitutionnel. Toujours est il qu'être
tiré au sort pour un mandat de Conseiller Général sera autant un
grand honneur qu'une véritable charge de travail. Bien que la France
conservera sa longue tradition de pouvoir centralisateur, par cette
structure Constitutionnelle, elle s'imposera dans son fonctionnement
une dose de fédéralisme.
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