Cette dernière est le second
volet de la réforme du travail. Sachant que tout le monde ne
deviendrait pas entrepreneur, et qu'il y'aura donc toujours des
salariés, il est nécessaire que ces derniers se sentent réellement
investis et récompensés par leurs efforts pour une entreprise. A
l'échelle d'une T.P.E ou une petite P.M.E, il n'est pas nécessaire
d'imposer la participation. La relation entre le salarié et
l'employeur se fait sans intermédiaire et la négociation est
directe. Un employeur qui a besoin de main d’œuvre dans un pays
disposant d'une allocation universelle, s'arrangera pour motiver un
salarié sur le maximum de paramètres possibles.
En revanche, une P.M.E qui fait
travailler plus de 20 personnes, doit par la loi avoir une obligation
de se structurer en société coopérative. Le patron reste maître à
bord et fixe sa propre rémunération, mais outre le salaire, il
devra verser une participation aux bénéfices et permettre à ses
salariés de pouvoir connaître et approuver la politique
d'entreprise. Bref, que ces derniers puissent s'investir et avoir le
sentiment que leur fonction est plus qu'un travail pour gagner de
l'argent, mais bien une mission personnelle et collective motivante.
Le cas des très grandes
entreprises où le gérant est actuellement nommé par un collège
d'actionnaires sera encore plus encadré. Non seulement la forme
coopérative de l'entreprise sera imposée, mais le pouvoir des
salariés sur les orientations de l'entreprise sera plus grand, et
son conseil d'administration et son président seront nommés
directement par les salariés. Car les salariés devront par la loi
devenir les actionnaires majoritaires de ces poids lourds
économiques.
Tout salarié quittant une
société coopérative pourrait obtenir une proposition du gérant de
l'entreprise : soit le salarié garde ses parts dans
l'entreprise en la quittant, car il souhaite la soutenir et disposer
d'une rente supplémentaire. Soit, il la quitte en récupérant sa
participation sous forme de monnaie en revendant ses parts. Quoi
qu'il arrive, le gérant décide de cette politique quant aux actions
détenues par des ex salariés. Il peut donc refuser que ces derniers
quittent l'entreprise avec des actions pour que les dividendes ne
soient versés qu'aux salariés en poste et aux éventuels
investisseurs extérieurs.
Notons que la spéculation serait
interdite en France. Une loi encadrerait le marché des actions en
interdisant leur revente à court terme, en imposant une échéance
d'au moins un an de détention du titre après une vente, même
lorsqu'il s'agit d'une vente de gré à gré. Si par exemple, vous
achetiez à un ami une action de l'entreprise Michelin où il
travaillait jusque là, vous ne pourriez pas la revendre avant au
moins un an sans payer une lourde taxe. Et celui qui vous l'achèterait devrait à son tour
attendre une année pour avoir le droit de la revendre sans fiscalité contraignante. Cependant, le
fait d'encadrer le marché des actions ne l'interdirait pas
totalement. En vérité, il le dirigerait vers la population
générale, plutôt que vers le monde de la finance. Cela afin de
solidifier le financement de nos entreprises. Car si la Nation
détient des parts de toutes ses entreprises, leur solidité,
notamment vis à vis de nos partenaires internationaux sera propre à
rassurer les investisseurs et les clients à l'exportation. Notons au
passage que les investissements étrangers dans une entreprise
Française seraient toujours minoritaires par rapport au poids des
salariés actionnaires, cela par la loi. Nous devons garder la
maîtrise de notre outil industriel, et non le brader à des requins
de la finance internationale.
Reste le dernier volet de la
réforme du travail :
Sa réduction progressive. Cette
dernière réforme s'engagerait au bout de huit ou neuf ans après la
reprise de contrôle du pays, dans le cadre de la politique proposée
ici. Cela par ce que nous aurions besoin durant près de 10 ans, que
l'essentiel de la population active travaille de nombreuses heures à
générer le transfert technologique du pays visant à nous
désintoxiquer du pétrole et plus globalement du gaspillage
énergétique. Soyez certains que l'essai rédigé ici, propose une
politique assurant du plein emploi en France. Et nous connaîtrons
très certainement des problèmes de main-d’œuvre à gérer pour
assurer la transition technologique et industrielle souhaitée dans
notre pays dans les temps impartis.
C'est donc au bout de huit à dix
ans que nous commencerions à sentir réellement les premiers effets
sur nos importations de pétrole et que nous pourrions envisager de
réduire enfin la cadence. C'est non seulement une nécessité dans
le cadre d'un moindre gaspillage énergétique (moins nous
travaillons, moins nous gagnons d'argent et moins nous consommons),
mais aussi et avant tout du point de vue sociétal, puisqu'il s'agit
de redonner du temps à chacun d'entre nous pour vivre.
En toute logique, les réformes
plus haut auront incité les salariés et les employeurs à diminuer
spontanément le temps de travail. Les employeurs pour supporter le
coût de la main-d’œuvre devenu plus élevé avec le Salaire de
vie, les travailleurs plus enclins à mieux partager leur temps entre
le travail rémunéré et leurs activités non rémunérées par un
employeur.
Le salaire de vie devra donc être
recalculé à la hausse ou à la baisse en fonction des résultats
attendus sur le temps de travail des salariés. La politique visant à
créer le maximum d'entrepreneurs en France devra avoir porté ses
fruits, car ses derniers décident eux même de leur temps de
travail. Ces facteurs devront être associés à de nombreux autres
paramètres pour évaluer la déflation du temps de travail par la
loi, c'est à dire passer des 35 heures aux 30 heures dans un premier
temps, et viser l'objectif des 20 heures hebdomadaires à terme.
En déflatant le temps de travail
global de la population, les recettes de l’État baissent
inévitablement. Les dépenses devront donc se réduire d'autant. Les
leviers seront limités puisqu'il y'aura le salaire de vie d'un côté
que l'on pourra baisser, et le poids de la fonction publique. Une
bonne façon d'y arriver est d'inciter la population à décroître,
nous verrons comment faire tout à l'heure. Moins il y'a de citoyens
à administrer, moins il y'a de dépenses. De la même façon, une
population qui décroit doucement en maintenant un âge médian à
peu près stable (c'est possible d'y arriver), consomme moins de
ressources.
L'objectif étant qu'au bout
d'une dizaine d'années, la population Française ait atteint un
niveau de bien être social suffisant pour qu'il se pérennise de
lui-même. Cela n'est possible qu'en réduisant drastiquement la part
du travail salarié au profit des activités libérales et
artisanales. Nous verrons que l'agriculture aura sa carte à jouer
dans l'affaire, mais aussi le commerce de détail, et les services.
Plus les citoyens sont indépendants dans leur activité, plus ils
peuvent juguler le temps de travail et se détacher peu à peu d'une
administration autre que réellement régalienne. Cependant, en
atteignant progressivement un plafond de revenus de plus en plus
restreints, la question de l'indépendance alimentaire de chacun
commence à prendre de plus en plus d'importance. Il en va de même
pour le logement. L'idée générale étant que l'on doit pouvoir
vivre avec peu de monnaie disponible, de façon agréable. La
réduction du temps de travail du point de vue légal sera donc
l'objet de calculs complexes qui ne pourront être médités qu'à
l'instant T d'une telle réforme. Cela devra être progressif et
cohérent avec une économie jusque là en plein boom. Sachant que
certains secteurs d'activité seront amenés à disparaître ou se
transformer, que l'obsolescence programmée sera interdite par la
loi, que l'on préférera réparer un appareil électroménager
plutôt que le remplacer, que la consommation de babioles inutiles
sera réduite par la T.V.A, nous passerons en vérité à une
économie se basant sur l'essentiel et rendant le superflu
extrêmement onéreux. Mais encore une fois, pour rendre cela
possible tout en maintenant un haut niveau de bien être social, il
est nécessaire de s'attaquer sans tabou à la démographie.
Là aussi un bémol : le salaire à vie qui ne serait pas attribué au travail est malsain. Toue peine mérite salaire, c'est dans ce sens qu'il faut prendre l'idée. Donc le plein emploi, bien payé me parait être plus conforme à une économie humaine. Pas facile, mais possible, puisque ça a existé. (trente glorieuses). Le principe du CNR qui répartit les richesses à partir d'une valeur, me semble plus valable qu'une allocation de base que j'assimile à une mendicité due simplement à l'existence. Il faut montrer sa solidarité, par un minimum d'occupation comme tu le dis, pour qui s'occupe d'un foyer ou qui s'active dans un but social donc solidaire, mais par pour un adulte qui glanderait.
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