Trois composantes permettent de
définir un budget national. La fiscalité, la bonne santé
économique du pays et les dépenses. Nous le savons tous, il y'a une
gabegie impressionnante dans les dépenses de l’État. Déjà,
évoquons tout bêtement les fonds alloués à l'Union Européenne
qui sont de 1 Milliard d'euros par an que nous ne dépenserons plus.
Mais la France peut aussi quitter d'autres institutions inutiles et
coûteuses, sans que cela n'entrave (bien au contraire) sa diplomatie
et son aide aux pays les moins développés. Je pense notamment au
FMI, repère des banksters internationaux qui nous coûte 31,4
Milliards d'euros. Nous avons versé 404 Millions d'euros à la
Banque Mondiale en 2012. Enfin l'OTAN, organisation militaire
américaine que nous quitterons aussi, nous a coûté 170 Millions
d'euros de contributions en 2012.
Bien entendu, nous continuerons
de participer au financement de l'ONU et d'un grand nombres
d'institutions internationales, notamment s'agissant de notre aide à
l'Afrique, car vous le verrez plus loin, nous pouvons réellement
aider le continent Africain à sortir de son extrême pauvreté.
Au niveau de la décentralisation,
je souhaite faire « disparaître » les régions en tant
qu'institutions. Leurs compétences seront redistribuées entre
l’État, les départements et les communes. Si l'on considère la
dotation globale de la France aux régions en 2011, c'est plus de 5,5
Milliards d'euros d'économies. En vérité, c'est forcément moins
puisque la plupart des emplois seront conservés, mais les économies
d'échelle sur les indemnités des élus, des infrastructures, et peu
à peu sur le nombre de fonctionnaires permettraient de réduire les dépenses significativement. En revanche, les régions continueraient
d'exister sous forme de préfectures permettant de faire le lien
entre l’État et les départements.
Une fois que nous aurions taillés
dans le dur, viennent les petites économies, et tout d'abord, les
indemnités des parlementaires et des membres du gouvernement. Leur
indemnité ne pourra jamais dépasser le salaire optimal médian,
soit les 3500 € que j'évoquais plus haut. Y compris pour les
ministres, secrétaires d’État et le Président de la République.
Les indemnités servant à financer les emplois des attachés
parlementaires ne seront plus versés aux députés. Elles seront
payées directement aux attachés parlementaires. En outre, je
considère que le Sénat doit lui aussi disparaître, mais j'y
reviendrais plus loin. L'économie à réaliser serait alors de 306,6
Millions d'euros.
Restent les aides aux entreprises
qui devraient à mon sens être interdites à partir d'un certain
poids économique. Le financement des syndicats et des partis
politiques doit être aussi strictement interdit ou du moins contrôlé
très drastiquement par une entité indépendante de l’État, mais
dépendante du peuple souverain.
Le Conseil Économique, Social et
Environnemental devrait aussi disparaître. C'est désormais une
institution où se croisent les « copains » à recaser de
nos élites politiques, qui produit des rapports de toute façon peux
suivis. Une économie de plus de 38 Millions d'euros serait ainsi
réalisée chaque année.
Les radars automatiques nous
coûtent aussi plus d'argent à travers l'installation et leur
entretien qu'ils n'en rapportent réellement. En outre, la plupart
sont installés dans des zones plus propices à sanctionner des
erreurs non réellement dangereuses des conducteurs, plutôt que dans
des endroits où ils mériteraient tout leur intérêt. La France
cesserait donc d'installer de nouveaux radars et ne remplacerait pas ceux
qui sont à proprement parler inutiles pour améliorer la sécurité
routière. Ce qui ne signifie pas que les zones considérées comme
dangereuses ne resteraient pas soumises à cette politique, bien que
celle-ci serait réformée sur certains aspects.
Une autre dépense publique très
importante peut être réduite considérablement. Il s'agit du carcan
administratif qui nous coûte autant en fonctionnaires qu'en
fournitures. A l'ère numérique, nombre d'opérations
administratives peuvent être rendues automatisables, et des
institutions peuvent être fusionnées aisément. S'il me paraîtrait
logique de faire disparaître une partie des attributions du pôle
emploi en matière de conseils et de réel flicage des chômeurs, son
rôle de récupération et de diffusion des offres d'emplois doit
être maintenu. En outre, le pôle emploi n'a pas à se substituer
aux entreprises concernant la filtration des candidats et le
recrutement. Cela exaspère les personnes à la recherche d'un
travail et nous coûte de l'argent inutilement. Par contre, nous
pouvons considérer que les chambres de commerce et des métiers
ayant un rôle considérable quant à l'aide à la création
d'entreprise, il ne serait pas inutile de rapprocher définitivement
le pôle emploi et ces institutions pour favoriser l'entrepreneuriat, ce qui correspond d'ailleurs à la
politique générale défendue dans cet essai.
Les bases de données de toutes
les institutions en lien avec l'activité économique doivent pouvoir
être croisées. Le Trésor Public doit pouvoir jouir d'un logiciel
se connectant à toutes les serveurs institutionnels pour limiter la fraude,
établir ses calculs en termes de fiscalité en temps réel, et cela
sans l'assistance d'un fonctionnaire qui n'aurait qu'une mission de
contrôle de la cohérence des résultats obtenus. Le fait d'ailleurs
de supprimer les impôts sur le revenu et diminuer fortement l’impôt
sur les sociétés ne pourra que permettre des économies de
fonctionnaires. L’État ne licencierait pas, mais ne remplacerait pas
les fonctionnaires en trop, tout simplement.
Les Think tanks quels qu'ils
soient ne seront plus subventionnés aussi. Tout ce qui peut être un
lobby quelconque n'aura le droit à aucune aide de l'Etat. Les châteaux que certains Comités d'entreprises publiques disposent
seront vendus ou transférés à la charge de l'Etat s'ils peuvent
intégrer une politique de reclassement à des fins plus utiles que
contenter quelques privilégiés de la fonction publique. Et ne
croyez pas que je sois opposé à la fonction publique puisque je
souhaite que nombre d'entreprises soient renationalisées ou
nationalisées. Mais il y'a des dérives inacceptables qui bien
souvent ne profitent même pas à l'ensemble des salariés de la
fonction publique, mais à très peux d'entre eux. Les salaires de
tous les dirigeants et hauts fonctionnaires travaillant pour le
compte de l'Etat seront aussi plafonnés à des niveaux plus
raisonnables. Ils ne pourront en aucun cas dépasser les 5000 euros
Net/mensuel.
Nous pourrions continuer
longtemps sur la chasse aux gaspillages, mais là encore, il est
préférable de ne pas trop s'avancer, car la liste serait longue et
il faudrait un véritable audit des dépenses publiques pour
dégraisser le mammouth. Quoi qu'il arrive, ce qui permet à l'Etat
de fonctionner et de redistribuer l'aide sociale correctement ne peut
être attaqué. Ce sont plutôt les nombreuses commissions,
institutions redondantes et les petits avantages des uns et des
autres qu'il faut saborder. Comme pour la fiscalité, il s'agit
plutôt d'un cap à donner, qu'une litanie de chiffres et
d'institutions à énumérer.
Petit bémol. Le mot 'économies" lié avec "faire des économies", doit être manié avec précautions. Un pays ne se gère pas comme un ménage (ou une entreprise a dit Adam Smith qui était pourtant un parfait libéral. Dans mon bouquin je détaille. Le principe qui consiste à éviter les déficits est mauvais. Comme l'a dit également Kernes avant moi, ce qu'il faut c'est gérer les dépenses. Ne tombes pas dans le travers patronal qui sous entend qu'il faut éviter les frais...pour évidemment faire grossir les plus-values. L'Economie fonctionne avant tout par les achats de tous, qui tirent la croissance. Il faut simplement bien les contrôler, pour que les richesses qui en découlent soient bien redistribuées et bien orientées écologiquerment : suivez mon regard.
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