mardi 2 avril 2013

Les économies possibles par milliards d'euros !

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Trois composantes permettent de définir un budget national. La fiscalité, la bonne santé économique du pays et les dépenses. Nous le savons tous, il y'a une gabegie impressionnante dans les dépenses de l’État. Déjà, évoquons tout bêtement les fonds alloués à l'Union Européenne qui sont de 1 Milliard d'euros par an que nous ne dépenserons plus. Mais la France peut aussi quitter d'autres institutions inutiles et coûteuses, sans que cela n'entrave (bien au contraire) sa diplomatie et son aide aux pays les moins développés. Je pense notamment au FMI, repère des banksters internationaux qui nous coûte 31,4 Milliards d'euros. Nous avons versé 404 Millions d'euros à la Banque Mondiale en 2012. Enfin l'OTAN, organisation militaire américaine que nous quitterons aussi, nous a coûté 170 Millions d'euros de contributions en 2012.

Bien entendu, nous continuerons de participer au financement de l'ONU et d'un grand nombres d'institutions internationales, notamment s'agissant de notre aide à l'Afrique, car vous le verrez plus loin, nous pouvons réellement aider le continent Africain à sortir de son extrême pauvreté.

Au niveau de la décentralisation, je souhaite faire « disparaître » les régions en tant qu'institutions. Leurs compétences seront redistribuées entre l’État, les départements et les communes. Si l'on considère la dotation globale de la France aux régions en 2011, c'est plus de 5,5 Milliards d'euros d'économies. En vérité, c'est forcément moins puisque la plupart des emplois seront conservés, mais les économies d'échelle sur les indemnités des élus, des infrastructures, et peu à peu sur le nombre de fonctionnaires permettraient de réduire les dépenses significativement. En revanche, les régions continueraient d'exister sous forme de préfectures permettant de faire le lien entre l’État et les départements.

Une fois que nous aurions taillés dans le dur, viennent les petites économies, et tout d'abord, les indemnités des parlementaires et des membres du gouvernement. Leur indemnité ne pourra jamais dépasser le salaire optimal médian, soit les 3500 € que j'évoquais plus haut. Y compris pour les ministres, secrétaires d’État et le Président de la République. Les indemnités servant à financer les emplois des attachés parlementaires ne seront plus versés aux députés. Elles seront payées directement aux attachés parlementaires. En outre, je considère que le Sénat doit lui aussi disparaître, mais j'y reviendrais plus loin. L'économie à réaliser serait alors de 306,6 Millions d'euros.

Restent les aides aux entreprises qui devraient à mon sens être interdites à partir d'un certain poids économique. Le financement des syndicats et des partis politiques doit être aussi strictement interdit ou du moins contrôlé très drastiquement par une entité indépendante de l’État, mais dépendante du peuple souverain.

Le Conseil Économique, Social et Environnemental devrait aussi disparaître. C'est désormais une institution où se croisent les « copains » à recaser de nos élites politiques, qui produit des rapports de toute façon peux suivis. Une économie de plus de 38 Millions d'euros serait ainsi réalisée chaque année.

Les radars automatiques nous coûtent aussi plus d'argent à travers l'installation et leur entretien qu'ils n'en rapportent réellement. En outre, la plupart sont installés dans des zones plus propices à sanctionner des erreurs non réellement dangereuses des conducteurs, plutôt que dans des endroits où ils mériteraient tout leur intérêt. La France cesserait donc d'installer de nouveaux radars et ne remplacerait pas ceux qui sont à proprement parler inutiles pour améliorer la sécurité routière. Ce qui ne signifie pas que les zones considérées comme dangereuses ne resteraient pas soumises à cette politique, bien que celle-ci serait réformée sur certains aspects.

Une autre dépense publique très importante peut être réduite considérablement. Il s'agit du carcan administratif qui nous coûte autant en fonctionnaires qu'en fournitures. A l'ère numérique, nombre d'opérations administratives peuvent être rendues automatisables, et des institutions peuvent être fusionnées aisément. S'il me paraîtrait logique de faire disparaître une partie des attributions du pôle emploi en matière de conseils et de réel flicage des chômeurs, son rôle de récupération et de diffusion des offres d'emplois doit être maintenu. En outre, le pôle emploi n'a pas à se substituer aux entreprises concernant la filtration des candidats et le recrutement. Cela exaspère les personnes à la recherche d'un travail et nous coûte de l'argent inutilement. Par contre, nous pouvons considérer que les chambres de commerce et des métiers ayant un rôle considérable quant à l'aide à la création d'entreprise, il ne serait pas inutile de rapprocher définitivement le pôle emploi et ces institutions pour favoriser l'entrepreneuriat, ce qui correspond d'ailleurs à la politique générale défendue dans cet essai.

Les bases de données de toutes les institutions en lien avec l'activité économique doivent pouvoir être croisées. Le Trésor Public doit pouvoir jouir d'un logiciel se connectant à toutes les serveurs institutionnels pour limiter la fraude, établir ses calculs en termes de fiscalité en temps réel, et cela sans l'assistance d'un fonctionnaire qui n'aurait qu'une mission de contrôle de la cohérence des résultats obtenus. Le fait d'ailleurs de supprimer les impôts sur le revenu et diminuer fortement l’impôt sur les sociétés ne pourra que permettre des économies de fonctionnaires. L’État ne licencierait pas, mais ne remplacerait pas les fonctionnaires en trop, tout simplement.

Les Think tanks quels qu'ils soient ne seront plus subventionnés aussi. Tout ce qui peut être un lobby quelconque n'aura le droit à aucune aide de l'Etat. Les châteaux que certains Comités d'entreprises publiques disposent seront vendus ou transférés à la charge de l'Etat s'ils peuvent intégrer une politique de reclassement à des fins plus utiles que contenter quelques privilégiés de la fonction publique. Et ne croyez pas que je sois opposé à la fonction publique puisque je souhaite que nombre d'entreprises soient renationalisées ou nationalisées. Mais il y'a des dérives inacceptables qui bien souvent ne profitent même pas à l'ensemble des salariés de la fonction publique, mais à très peux d'entre eux. Les salaires de tous les dirigeants et hauts fonctionnaires travaillant pour le compte de l'Etat seront aussi plafonnés à des niveaux plus raisonnables. Ils ne pourront en aucun cas dépasser les 5000 euros Net/mensuel.

Nous pourrions continuer longtemps sur la chasse aux gaspillages, mais là encore, il est préférable de ne pas trop s'avancer, car la liste serait longue et il faudrait un véritable audit des dépenses publiques pour dégraisser le mammouth. Quoi qu'il arrive, ce qui permet à l'Etat de fonctionner et de redistribuer l'aide sociale correctement ne peut être attaqué. Ce sont plutôt les nombreuses commissions, institutions redondantes et les petits avantages des uns et des autres qu'il faut saborder. Comme pour la fiscalité, il s'agit plutôt d'un cap à donner, qu'une litanie de chiffres et d'institutions à énumérer.

1 commentaire:

  1. Petit bémol. Le mot 'économies" lié avec "faire des économies", doit être manié avec précautions. Un pays ne se gère pas comme un ménage (ou une entreprise a dit Adam Smith qui était pourtant un parfait libéral. Dans mon bouquin je détaille. Le principe qui consiste à éviter les déficits est mauvais. Comme l'a dit également Kernes avant moi, ce qu'il faut c'est gérer les dépenses. Ne tombes pas dans le travers patronal qui sous entend qu'il faut éviter les frais...pour évidemment faire grossir les plus-values. L'Economie fonctionne avant tout par les achats de tous, qui tirent la croissance. Il faut simplement bien les contrôler, pour que les richesses qui en découlent soient bien redistribuées et bien orientées écologiquerment : suivez mon regard.

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