Savez vous quel est le classement
de la France du point de vue du taux d'alphabétisation de la
population ? Nous sommes au 20 ème rang, loin derrière la
Géorgie ou la République de Cuba. C'est aussi le même classement
si l'on considère la performance de notre système éducatif selon
le programme PISA financé par l'O.C.D.E. La Finlande est en tête de
podium et si évoquer la sortie de l'Union Européenne amène
constamment les tenants du système à évoquer « le repli sur
soi », de mon côté je m'en amuse en sachant que bien au
contraire, il faut continuer d'observer les exemples dans le monde
sur les politiques qui fonctionnent bien pour tenter de les adapter
dans notre pays.
N'étant pas quelqu'un de très
spécialisé sur les questions d'éducation, j'ai donc cherché des
documents pour me faire une idée des méthodes qui paraissent les
plus pertinentes. Le système japonais est performant mais mise
réellement sur la compétition et du temps de travail cognitif des
enfants que je trouve peu humain. Le système finlandais va à
l'exacte inverse. Les enfants ne vont à l'école que le matin et
disposent de leur après-midi. Ils n'intègrent d'ailleurs le système
scolaire qu'à l'âge de 7 ans.
La première chose qui semble
marquante dans les documentaires que j'ai visionné, ce sont les
effectifs pédagogiques dès les cours préparatoires. Il n'y a pas
un enseignant seul à assumer sa classe, mais deux. Le premier
dispense les cours normalement tandis que le second soutient les
élèves, repère les plus turbulents ou les plus déphasés par
rapport au programme pédagogique. L'après-midi, les deux
enseignants se consultent et divisent la classe en différents
groupes selon les performances des élèves. Les notations ne servent
qu'à évaluer le degré de connaissance des élèves mais ne sont
pas une arme discriminatoire ou tout du moins de compétition. Les
équipes pédagogiques travaillent énormément en symbiose pour
améliorer leurs propres programmes. Ces derniers sont relativement
libres, dans le sens où s'il y'a bien des savoirs à enseigner en
fonction des classes, la pédagogie choisie et l'agencement du
programme est à la liberté de l'enseignant. Comme en France, les
vacances scolaires durent deux mois et demi et à une journée près,
il y'a autant de congés payés en Finlande que chez nous. Le budget
consacré à l'éducation proportionnellement au P.I.B est similaire
au notre.
Bref, voilà un pays qui fait
beaucoup mieux que nous du point de vue éducatif, sans dépenser
plus et en donnant bien plus de temps de loisirs aux enfants. Il y'a
donc de quoi s'inspirer.
Le premier point qui semble important à aborder, est que les chefs d'établissement s'occupent du recrutement de leurs équipes. Cela signifie qu'il faut donc allouer un budget de fonctionnement aux écoles, collèges et lycées qui tienne compte de cet objectif. En laissant la liberté à un chef d'établissement de choisir son équipe pédagogique, on ré-institue une approche humaine et non plus administrative de la question.
Le premier point qui semble important à aborder, est que les chefs d'établissement s'occupent du recrutement de leurs équipes. Cela signifie qu'il faut donc allouer un budget de fonctionnement aux écoles, collèges et lycées qui tienne compte de cet objectif. En laissant la liberté à un chef d'établissement de choisir son équipe pédagogique, on ré-institue une approche humaine et non plus administrative de la question.
Le second point est la présence
humaine dans les salles de classe dès les cours préparatoires.
L'égalité républicaine à la Française ne se décrète pas. Si
nos politiciens avaient lu Rousseau, ils sauraient que les inégalités
existent de fait, et qu'à défaut de les gommer, on ne peut que
chercher l'équité par le soutien pédagogique vers les enfants
ayant le plus de difficultés. Et nous avons les moyens d'apporter ce
soutien pédagogique. De nombreux étudiants (en IUFM notamment)
peuvent soit par le biais de leurs stages, soit en tant que vacataires
apporter ce soutien. Non seulement cela a le mérite de les former
concrètement au métier, mais cela amène la présence humaine qu'il
manque dans les classes.
Ce serait donc le très gros
chantier à mettre en place. Au vu du fait qu'il existe des collèges
et lycées où les enseignants ne peuvent exercer dans des conditions
normales, les effectifs seront augmentés. Ce ne serait donc pas deux
personnes en charge de gérer la classe, mais bien trois ou quatre
s'il le faut pour contraindre les incivilités, apporter le
supplément d'autorité nécessaire et évidemment de soutien
pédagogique. L'objectif étant qu'en cinq ans, après une réforme
complète de notre sécurité intérieure et de la politique de la
ville, ce soit très naturellement que les effectifs pédagogiques
puissent être progressivement réduits dans les classes à problème.
J'ajoute à ce sujet qu'il me semble tout à fait raisonnable de
placer de jeunes policiers (désarmés) dans les collèges et lycées
à problèmes, afin de renforcer la surveillance, la prévention des
violences, améliorer le rapport entre la jeunesse et les
dépositaires de l'autorité publique, et obtenir une source de
renseignements supplémentaires concernant des crimes et délits
habituels dans les quartiers difficiles. Le recrutement de ce
personnel serait là aussi soumis à l'appréciation des chefs
d'établissements, car il ne s'agit pas de sélectionner des gros
bras, mais au contraire des individus ayant des qualités humaines à
faire valoir pour créer le lien nécessaire avec les jeunes. Durant
les périodes de cours, ces policiers seront chargés d'aller
vérifier au domicile des parents les raisons réelles concernant
l'absentéisme non justifié de certains élèves.
Je suis aussi favorable à l'idée
de faire décroître le temps d'enseignement pour les élèves, afin
que ces derniers puissent s'épanouir dans des activités
culturelles, artistiques ou sportives qui sont au moins aussi
importantes que l'acquisition des savoirs scolaires.
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