Une fois les questions
d'urbanisme passées, nous avons aussi la présence policière à
renforcer drastiquement. La police de proximité ne doit pas être
seulement là pour faire la chasse aux délinquants, mais aussi pour
servir la population, rester en contact étroit avec elle, et se
faire apprécier pour son travail. Les policiers seront désormais
aussi sélectionnés pour leur part d'humanité et de relationnel. Un
sourire, un bonjour, un renseignement ou même un coup de main pour
pousser une voiture en panne sont des petits gestes qui ré-humanisent
le métier. Je n'ai rien non plus contre l'idée que nos policiers
puissent participer à des épreuves sportives ou culturelles avec
des jeunes pour démontrer qu'ils ne sont pas là pour leur pourrir
la vie, mais uniquement pour rendre une mission de protection des
biens et des personnes. Rapprocher la police de la population permet
en outre de récupérer du renseignement plus aisément. Un projet de
loi sera étudié pour que les maires puissent avoir leur mot à dire
quant aux effectifs policiers qui sont mis à leur disposition dans
leur commune.
Cependant, si il est souhaitable
de redonner du lien entre la police et la population, il ne faut pas
non plus perdre de vue que nos fonctionnaires doivent pouvoir agir
concrètement contre les délinquants et criminels. Un ami policier
me confiait un jour qu'il préférait travailler de nuit, du fait
qu'il n'y a pas de témoins pour gêner leurs interpellations
quelques peu musclées. Et je le comprends. Certains délinquants ne
sont pas des anges et chaque jour, nos policiers mettent leur vie en
danger pour le service public qu'il assurent, dans le respect des
procédures. Il y'aura donc une première opération de nettoyage à
mener dans les quartiers les plus sensibles, en réclamant aux
Compagnies Républicaines de Sécurité de venir renforcer les
effectifs policiers traditionnels. Priorité sera donnée
d’interpeller les auteurs de violences à la personnes et de
dégradations de biens publics ou privés. Les dealers de drogues
dures seront aussi traqués sans relâche. Tant que la situation ne
se sera pas apaisée dans les quartiers, les C.R.S resteront sur
place pour que leur présence découragent les fauteurs de trouble et
rassurent la population.
Le deuxième volet à prendre en
compte pour restaurer la sécurité dans nos villes, est le
traitement de la délinquance. Car outre la politique de prévention,
il y'a aussi le traitement pénal qui doit garantir que le taux de
récidive chute drastiquement. Et pour cela, je ne vois rien de mieux
que l'armée !
Tous les crimes et délits
n'ayant pas entraîné des traumatismes psychologiques ou physiques
graves à des personnes devront autant que possible être sanctionnés
par un séjour dans un Camp de Discipline Militaire (CDM). Le but
sera simple : briser les défenses psychologiques des petits
caïds par un encadrement militaire très serré, redonner des
repères importants sur la vie en communauté et le respect des
autres, fatiguer les corps et écouler l'adrénaline excessive par du
sport intensif, proposer des formations professionnelles ou des
remises à niveau scolaire, assurer un suivi psychologique et en
fonction de l'évolution du jeune, proposer d'embrasser une carrière
militaire ou retourner à la vie civile. En considérant que je sois
en charge de mener un tel programme, je passerais ainsi un contrat
tacite en trois points avec les gamins en perte de repères dans les
quartiers :
- Je légalise le cannabis et propose à ceux qui le souhaitent de pouvoir le vendre selon des normes très précises et dans le cadre d'une création d'entreprise dans les règles de l'art. Bien évidemment, d'autres options que la vente de ce produit pourront permettre de trouver un revenu digne et stable. Il y'a déjà le Salaire de Vie, mais aussi les nombreux emplois qui seront créés par la politique industrielle et agricole expliquée plus haut.
- Je fais effacer tous les petits délits des casiers judiciaires des jeunes qui n'ont rien de grave à se reprocher, sous condition de se remettre dans les clous de la loi.
- Casier judiciaire vierge ou non, au premier délit ou crime pas assez « grave » pour mériter la prison, ce sera le camp de discipline militaire pour neuf mois au moins. A la moindre récidive ou pour tout délit ou crime sérieux, c'est la case prison immédiate.
Je suppose qu'en abordant ce
chapitre par la question du cannabis, vous ne vous attendiez pas
spécialement à ce que ma vision répressive puisse être aussi
dure. Mais face au fléau de l'insécurité en France, il me semble
logique de prendre des mesures fortes sur tous les volets. Le droit à
la sécurité est peut être la première liberté publique à
défendre.
Un autre volet de la sécurité
publique est la sécurité routière. Et là aussi, beaucoup
d'hypocrisie à faire chuter. Les radars automatiques ont plus été
un moyen de racketter les Français, mais pas de réduire les
incivilités au volant. La vitesse n'est accidentogène qu'en
fonction de l'environnement routier, les distances de sécurité et
l'état physiologique du conducteur. Donc premier point, et cela plus
dans un but d'assainir l'endettement des Français : toutes les
infractions routières liées à de petits excès de vitesse seront
effacées, tant sur les retraits de points que sur les amendes en
cours.
La priorité sera désormais
l'alcoolisme et la consommation de psychotropes au volant (y compris
le cannabis, c'est évident), et les comportements dangereux (non
utilisation du clignotant, distances de sécurité non respectées,
queues de poisson, dépassements par la droite, utilisation abusive
de la file de gauche, etc). Les forces de police et de gendarmerie
devront prêter une attention beaucoup plus forte à ces
comportements que chercher à remplir les caisses de l’État en
piégeant les conducteurs n'ayant pas fait attention à leur vitesse
(sauf cas réellement abusifs).
La prévention sera aussi très
forte à travers une obligation par la loi, à ce que les lieux de
rencontre comme les boites de nuit puissent être desservis par des
transports en commun, notamment aux horaires de sortie. De
construction, les véhicules devront être équipés d'un éthylotest
pour pouvoir être mis en route. Plus que des amendes fortes pour les
conducteurs ayant bu ou consommé un psychotrope avant de prendre le
volant, les magistrats devront privilégier un stage obligatoire dans
un service médical, voir mortuaire ou les délinquants pourront
constater ce que leur comportement à risque peut générer. Une
discussion avec un polytraumatisé ayant perdu l'usage de ses jambes
ou un face à face avec un cadavre particulièrement abîmé du fait
d'un accident de la route peut être à mon sens un meilleur vaccin
que n'importe quelle amende ou retrait de points pour éviter la
récidive.
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