samedi 20 avril 2013

Une politique de sécurité redevenant pertinente


Une fois les questions d'urbanisme passées, nous avons aussi la présence policière à renforcer drastiquement. La police de proximité ne doit pas être seulement là pour faire la chasse aux délinquants, mais aussi pour servir la population, rester en contact étroit avec elle, et se faire apprécier pour son travail. Les policiers seront désormais aussi sélectionnés pour leur part d'humanité et de relationnel. Un sourire, un bonjour, un renseignement ou même un coup de main pour pousser une voiture en panne sont des petits gestes qui ré-humanisent le métier. Je n'ai rien non plus contre l'idée que nos policiers puissent participer à des épreuves sportives ou culturelles avec des jeunes pour démontrer qu'ils ne sont pas là pour leur pourrir la vie, mais uniquement pour rendre une mission de protection des biens et des personnes. Rapprocher la police de la population permet en outre de récupérer du renseignement plus aisément. Un projet de loi sera étudié pour que les maires puissent avoir leur mot à dire quant aux effectifs policiers qui sont mis à leur disposition dans leur commune.

Cependant, si il est souhaitable de redonner du lien entre la police et la population, il ne faut pas non plus perdre de vue que nos fonctionnaires doivent pouvoir agir concrètement contre les délinquants et criminels. Un ami policier me confiait un jour qu'il préférait travailler de nuit, du fait qu'il n'y a pas de témoins pour gêner leurs interpellations quelques peu musclées. Et je le comprends. Certains délinquants ne sont pas des anges et chaque jour, nos policiers mettent leur vie en danger pour le service public qu'il assurent, dans le respect des procédures. Il y'aura donc une première opération de nettoyage à mener dans les quartiers les plus sensibles, en réclamant aux Compagnies Républicaines de Sécurité de venir renforcer les effectifs policiers traditionnels. Priorité sera donnée d’interpeller les auteurs de violences à la personnes et de dégradations de biens publics ou privés. Les dealers de drogues dures seront aussi traqués sans relâche. Tant que la situation ne se sera pas apaisée dans les quartiers, les C.R.S resteront sur place pour que leur présence découragent les fauteurs de trouble et rassurent la population.

Le deuxième volet à prendre en compte pour restaurer la sécurité dans nos villes, est le traitement de la délinquance. Car outre la politique de prévention, il y'a aussi le traitement pénal qui doit garantir que le taux de récidive chute drastiquement. Et pour cela, je ne vois rien de mieux que l'armée !

Tous les crimes et délits n'ayant pas entraîné des traumatismes psychologiques ou physiques graves à des personnes devront autant que possible être sanctionnés par un séjour dans un Camp de Discipline Militaire (CDM). Le but sera simple : briser les défenses psychologiques des petits caïds par un encadrement militaire très serré, redonner des repères importants sur la vie en communauté et le respect des autres, fatiguer les corps et écouler l'adrénaline excessive par du sport intensif, proposer des formations professionnelles ou des remises à niveau scolaire, assurer un suivi psychologique et en fonction de l'évolution du jeune, proposer d'embrasser une carrière militaire ou retourner à la vie civile. En considérant que je sois en charge de mener un tel programme, je passerais ainsi un contrat tacite en trois points avec les gamins en perte de repères dans les quartiers :
  1. Je légalise le cannabis et propose à ceux qui le souhaitent de pouvoir le vendre selon des normes très précises et dans le cadre d'une création d'entreprise dans les règles de l'art. Bien évidemment, d'autres options que la vente de ce produit pourront permettre de trouver un revenu digne et stable. Il y'a déjà le Salaire de Vie, mais aussi les nombreux emplois qui seront créés par la politique industrielle et agricole expliquée plus haut.
  2. Je fais effacer tous les petits délits des casiers judiciaires des jeunes qui n'ont rien de grave à se reprocher, sous condition de se remettre dans les clous de la loi.
  3. Casier judiciaire vierge ou non, au premier délit ou crime pas assez « grave » pour mériter la prison, ce sera le camp de discipline militaire pour neuf mois au moins. A la moindre récidive ou pour tout délit ou crime sérieux, c'est la case prison immédiate.
Je suppose qu'en abordant ce chapitre par la question du cannabis, vous ne vous attendiez pas spécialement à ce que ma vision répressive puisse être aussi dure. Mais face au fléau de l'insécurité en France, il me semble logique de prendre des mesures fortes sur tous les volets. Le droit à la sécurité est peut être la première liberté publique à défendre.

Un autre volet de la sécurité publique est la sécurité routière. Et là aussi, beaucoup d'hypocrisie à faire chuter. Les radars automatiques ont plus été un moyen de racketter les Français, mais pas de réduire les incivilités au volant. La vitesse n'est accidentogène qu'en fonction de l'environnement routier, les distances de sécurité et l'état physiologique du conducteur. Donc premier point, et cela plus dans un but d'assainir l'endettement des Français : toutes les infractions routières liées à de petits excès de vitesse seront effacées, tant sur les retraits de points que sur les amendes en cours.

La priorité sera désormais l'alcoolisme et la consommation de psychotropes au volant (y compris le cannabis, c'est évident), et les comportements dangereux (non utilisation du clignotant, distances de sécurité non respectées, queues de poisson, dépassements par la droite, utilisation abusive de la file de gauche, etc). Les forces de police et de gendarmerie devront prêter une attention beaucoup plus forte à ces comportements que chercher à remplir les caisses de l’État en piégeant les conducteurs n'ayant pas fait attention à leur vitesse (sauf cas réellement abusifs).

La prévention sera aussi très forte à travers une obligation par la loi, à ce que les lieux de rencontre comme les boites de nuit puissent être desservis par des transports en commun, notamment aux horaires de sortie. De construction, les véhicules devront être équipés d'un éthylotest pour pouvoir être mis en route. Plus que des amendes fortes pour les conducteurs ayant bu ou consommé un psychotrope avant de prendre le volant, les magistrats devront privilégier un stage obligatoire dans un service médical, voir mortuaire ou les délinquants pourront constater ce que leur comportement à risque peut générer. Une discussion avec un polytraumatisé ayant perdu l'usage de ses jambes ou un face à face avec un cadavre particulièrement abîmé du fait d'un accident de la route peut être à mon sens un meilleur vaccin que n'importe quelle amende ou retrait de points pour éviter la récidive.

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