Voici l'un des volets du
programme sans doute l'un des plus importants. Du regard que porte le reste du Monde
sur la France, dépend non seulement notre sécurité intérieure,
mais aussi notre influence pour permettre à la paix et à la
démocratie de gagner du terrain dans le plus de pays que possible.
Nous n'aurons pourtant aucune leçon à donner. Avec autant d'erreurs
des gouvernements précédents jusque là, nous serions bien mal
placés. Mais nous pouvons nous contenter d'être exemplaires et
surtout : ne plus suivre les intérêts Anglo-Saxons dans les
guerres économiques ou militaires que ces derniers mènent partout
dans le Monde.
C'est encore une autre raison qui
nous impose de sortir de l'OTAN. La France intégrera en revanche le
mouvement des pays non alignés qui regroupe un très grand nombre de
Nations très différentes et aux intérêts divergents, mais
refusant de s'allier ou s'opposer à des grandes puissances. Bien que
la France puisse largement défendre un statut de grande puissance,
tant par son classement économique, son influence et sa puissance
militaire, nous n’intégrerons cette organisation que pour
signifier que nous souhaitons faire valoir notre neutralité totale
vis à vis des pays de l'OTAN, tout comme comme nous le serons par
rapport à d'autres pays comme la Russie. Nous adopterons d'une
certaine façon la politique helvétique qui lui a bien réussi
puisque la Suisse n'a eu à subir aucune invasion en plus de deux
siècles.
En outre, intégrer le mouvement
des pays non alignés, c'est aussi replacer notre politique étrangère
vers l'Afrique. La quasi-totalité du continent noir a intégré
cette organisation, et la France a de très nombreux intérêts à
faire valoir sur place. Le premier étant la défense de la
Francophonie. Près de 300.000 de personnes dans le Monde parlent le
Français, soit par ce que c'est une langue officielle pour 23 Etats,
soit par ce que c'est une langue maternelle du point de vue culturel
comme par exemple en Algérie ou en Tunisie, ou encore par ce que plus
de 85 Millions de personnes non francophones apprennent notre langue.
Le Français est une richesse tant pour favoriser l'influence de tous
les pays qui partagent cette langue, que pour favoriser nos relations
commerciales.
Le second intérêt à replacer
le curseur de notre politique étrangère est évidemment la question
des ressources primaires dont nous avons besoin pour faire
fonctionner notre industrie. Que ce soit les minerais, l'énergie,
les métaux ou la pharmacopée, l'Afrique est un continent réellement
riche, mais que nous avons toujours jusque là pillé sans vergogne,
alors que nous devrions avoir la volonté indéfectible de sortir ne
serait ce que nos anciennes colonies de la pauvreté.
Aussi, la France fera deux choses
immédiatement après les élections, si un gouvernement devait être
élu pour conduire ce programme : la première serait de libérer
tous les pays qui sont sous l'empire du franc C.F.A qui nous en
feraient la demande. C'est la Banque de France qui gère cette devise
et Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire a été éjecté de la charge de
son pays par Nicolas Sarkozy, du fait que ce premier souhaitait
apporter toute l'indépendance monétaire nécessaire à la Côte
d'Ivoire par la création d'une Banque Centrale et d'une monnaie
appelée le MIR (Monnaie Ivoirienne de la Résistance). Les pays de
la zone franc C.F.A sont dans l'incapacité de s'endetter sans taux
d'intérêt par la monétisation de leurs emprunts pour investir dans
des projets d'infrastructures. C'est l'une des raison qui fait qu'une
grande partie de l'Afrique Francophone reste pauvre. Ajoutons que la
véritable histoire de l'éviction de Gbagbo s'apparente plus à un
coup d'Etat de la France qu'autre chose, nous veillerons à ce que ce
dernier soit libéré et recouvre l'ensemble de sa puissance
politique dans son pays. Si toutefois, certains pays souhaitaient
rester dans la zone franc C.F.A, alors nous entamerions des
discussions pour voir comment améliorer le fonctionnement de cette
monnaie et permettre aux pays de cette zone monétaire d'investir
massivement pour développer leur pays.
La seconde démarche que nous
entamerions, c'est la renégociation de tous les contrats commerciaux
entre l'Afrique et notre pays, y compris lorsqu'ils s'agit de
contrats privés. Nous imposerons un prix social et environnemental
minimum sur chaque ressource ou produit fini importé d'Afrique, en
contrepartie d'une démarche claire de ré-investissement des
plus-values sur la lutte contre la pauvreté et les déprédations
écologiques dans les pays concernés.
En outre, la France investira
dans un ensemble de projets ayant une réelle pertinence pour
désenclaver l'Afrique d'un marasme économique et social qui
l'empêche de prendre tout son poids dans le concert des Nations.
Parmi ces projets, nous soutiendrons d'abord tout ce qui concerne le
micro-crédit. Ce système de financement est réellement pertinent
et a fait ses preuves partout où il a été testé. Nous
développerons des produits d'épargne solidaires qui contribueront à
financer le micro-crédit en Afrique, avec un réel soucis de servir
les intérêts des populations, et certainement pas de les appauvrir
par l'usure. Nous investirons aussi dans tous les projets
agronomiques qui favoriseront les cultures vivrières ou permettant
de faire gagner en indépendance alimentaire chacun des pays avec qui
nous collaborerons. Enfin des fonds nettement plus conséquents iront
vers le projet Transaqua ou celui de la Grande Muraille Verte, qui correspond à la
plantation d'une gigantesque bande forestière d'est en ouest de
l'Afrique, pour freiner la désertification du Sahel, développer un
climat plus humide grâce à la captation de l'eau présente dans
l'air par la végétation, et son évaporation ensuite. En outre, ce
projet permet de planter des essences ayant différents intérêts
alimentaires tant pour le bétail que pour les hommes, ou encore dans
la pharmacopée traditionnelle Africaine. L'humus produit par les
feuilles mortes favorise les cultures et l'ombre apportée par la
canopée permet aux champs de ne pas subir une insolation trop forte
pour les plantes cultivées. Ce projet coûterait environ 20
Milliards de dollars, soit une somme largement envisageable pour la
France, surtout si nous avons fait de nombreuses économies ailleurs
et relancé notre économie. Enfin, nous investirons aussi dans des
projets plus infrastructurels comme des voies de chemin de fer, des
dispensaires, hôpitaux et écoles, ainsi que des campagnes de
vaccination. Mais si la France redeviendra un soutien très important
aux économies Africaines, plus questions d'entretenir des dictateurs
ou d'imposer nos vues aux Africains. Nous exigerons des garanties sur
le renouvellement et la pluralité politique pour certains pays, nous
soumettrons aux Africains de définir les normes et jalons de chaque
projet en fonction de leurs contraintes propres, avec des estimations
de retour sur investissement. Nous demanderons enfin que les
créations d'emploi et élévation du niveau de vie progressif en
Afrique permette aux dirigeants d'inciter leurs populations à ne
plus fuir le pays vers la France, mais bien à s'investir dans ces
projets et contribuer à développer leur pays. Bien évidemment, les
rivalités ethniques devront trouver des solutions pérennes pour ne
plus gangrener l'Afrique de trop nombreuses guerres civiles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire