jeudi 2 mai 2013

Eradiquer la pauvreté en Afrique !

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Voici l'un des volets du programme sans doute l'un des plus importants. Du regard que porte le reste du Monde sur la France, dépend non seulement notre sécurité intérieure, mais aussi notre influence pour permettre à la paix et à la démocratie de gagner du terrain dans le plus de pays que possible. Nous n'aurons pourtant aucune leçon à donner. Avec autant d'erreurs des gouvernements précédents jusque là, nous serions bien mal placés. Mais nous pouvons nous contenter d'être exemplaires et surtout : ne plus suivre les intérêts Anglo-Saxons dans les guerres économiques ou militaires que ces derniers mènent partout dans le Monde.

C'est encore une autre raison qui nous impose de sortir de l'OTAN. La France intégrera en revanche le mouvement des pays non alignés qui regroupe un très grand nombre de Nations très différentes et aux intérêts divergents, mais refusant de s'allier ou s'opposer à des grandes puissances. Bien que la France puisse largement défendre un statut de grande puissance, tant par son classement économique, son influence et sa puissance militaire, nous n’intégrerons cette organisation que pour signifier que nous souhaitons faire valoir notre neutralité totale vis à vis des pays de l'OTAN, tout comme comme nous le serons par rapport à d'autres pays comme la Russie. Nous adopterons d'une certaine façon la politique helvétique qui lui a bien réussi puisque la Suisse n'a eu à subir aucune invasion en plus de deux siècles.

En outre, intégrer le mouvement des pays non alignés, c'est aussi replacer notre politique étrangère vers l'Afrique. La quasi-totalité du continent noir a intégré cette organisation, et la France a de très nombreux intérêts à faire valoir sur place. Le premier étant la défense de la Francophonie. Près de 300.000 de personnes dans le Monde parlent le Français, soit par ce que c'est une langue officielle pour 23 Etats, soit par ce que c'est une langue maternelle du point de vue culturel comme par exemple en Algérie ou en Tunisie, ou encore par ce que plus de 85 Millions de personnes non francophones apprennent notre langue. Le Français est une richesse tant pour favoriser l'influence de tous les pays qui partagent cette langue, que pour favoriser nos relations commerciales.

Le second intérêt à replacer le curseur de notre politique étrangère est évidemment la question des ressources primaires dont nous avons besoin pour faire fonctionner notre industrie. Que ce soit les minerais, l'énergie, les métaux ou la pharmacopée, l'Afrique est un continent réellement riche, mais que nous avons toujours jusque là pillé sans vergogne, alors que nous devrions avoir la volonté indéfectible de sortir ne serait ce que nos anciennes colonies de la pauvreté.

Aussi, la France fera deux choses immédiatement après les élections, si un gouvernement devait être élu pour conduire ce programme : la première serait de libérer tous les pays qui sont sous l'empire du franc C.F.A qui nous en feraient la demande. C'est la Banque de France qui gère cette devise et Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire a été éjecté de la charge de son pays par Nicolas Sarkozy, du fait que ce premier souhaitait apporter toute l'indépendance monétaire nécessaire à la Côte d'Ivoire par la création d'une Banque Centrale et d'une monnaie appelée le MIR (Monnaie Ivoirienne de la Résistance). Les pays de la zone franc C.F.A sont dans l'incapacité de s'endetter sans taux d'intérêt par la monétisation de leurs emprunts pour investir dans des projets d'infrastructures. C'est l'une des raison qui fait qu'une grande partie de l'Afrique Francophone reste pauvre. Ajoutons que la véritable histoire de l'éviction de Gbagbo s'apparente plus à un coup d'Etat de la France qu'autre chose, nous veillerons à ce que ce dernier soit libéré et recouvre l'ensemble de sa puissance politique dans son pays. Si toutefois, certains pays souhaitaient rester dans la zone franc C.F.A, alors nous entamerions des discussions pour voir comment améliorer le fonctionnement de cette monnaie et permettre aux pays de cette zone monétaire d'investir massivement pour développer leur pays.

La seconde démarche que nous entamerions, c'est la renégociation de tous les contrats commerciaux entre l'Afrique et notre pays, y compris lorsqu'ils s'agit de contrats privés. Nous imposerons un prix social et environnemental minimum sur chaque ressource ou produit fini importé d'Afrique, en contrepartie d'une démarche claire de ré-investissement des plus-values sur la lutte contre la pauvreté et les déprédations écologiques dans les pays concernés.

En outre, la France investira dans un ensemble de projets ayant une réelle pertinence pour désenclaver l'Afrique d'un marasme économique et social qui l'empêche de prendre tout son poids dans le concert des Nations. Parmi ces projets, nous soutiendrons d'abord tout ce qui concerne le micro-crédit. Ce système de financement est réellement pertinent et a fait ses preuves partout où il a été testé. Nous développerons des produits d'épargne solidaires qui contribueront à financer le micro-crédit en Afrique, avec un réel soucis de servir les intérêts des populations, et certainement pas de les appauvrir par l'usure. Nous investirons aussi dans tous les projets agronomiques qui favoriseront les cultures vivrières ou permettant de faire gagner en indépendance alimentaire chacun des pays avec qui nous collaborerons. Enfin des fonds nettement plus conséquents iront vers le projet Transaqua ou celui de la Grande Muraille Verte, qui correspond à la plantation d'une gigantesque bande forestière d'est en ouest de l'Afrique, pour freiner la désertification du Sahel, développer un climat plus humide grâce à la captation de l'eau présente dans l'air par la végétation, et son évaporation ensuite. En outre, ce projet permet de planter des essences ayant différents intérêts alimentaires tant pour le bétail que pour les hommes, ou encore dans la pharmacopée traditionnelle Africaine. L'humus produit par les feuilles mortes favorise les cultures et l'ombre apportée par la canopée permet aux champs de ne pas subir une insolation trop forte pour les plantes cultivées. Ce projet coûterait environ 20 Milliards de dollars, soit une somme largement envisageable pour la France, surtout si nous avons fait de nombreuses économies ailleurs et relancé notre économie. Enfin, nous investirons aussi dans des projets plus infrastructurels comme des voies de chemin de fer, des dispensaires, hôpitaux et écoles, ainsi que des campagnes de vaccination. Mais si la France redeviendra un soutien très important aux économies Africaines, plus questions d'entretenir des dictateurs ou d'imposer nos vues aux Africains. Nous exigerons des garanties sur le renouvellement et la pluralité politique pour certains pays, nous soumettrons aux Africains de définir les normes et jalons de chaque projet en fonction de leurs contraintes propres, avec des estimations de retour sur investissement. Nous demanderons enfin que les créations d'emploi et élévation du niveau de vie progressif en Afrique permette aux dirigeants d'inciter leurs populations à ne plus fuir le pays vers la France, mais bien à s'investir dans ces projets et contribuer à développer leur pays. Bien évidemment, les rivalités ethniques devront trouver des solutions pérennes pour ne plus gangrener l'Afrique de trop nombreuses guerres civiles.

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