mardi 14 mai 2013

Redessiner notre politique de santé publique


Je reconnais en toute humilité que les questions de santé publique sont un domaine que je ne maîtrise absolument pas. Ayant cependant quelques proches travaillant dans les hôpitaux, je constate au fil des discussions de travail que je peux avoir avec ces personnes qu'il y'a un problème de main d’œuvre disponible, notamment dans le personnel infirmier. Sans compter les questions plus salariales qui leurs sont liées.

Nous devrons donc répondre à ces difficultés dans la mesure du possible par des quotas ré-évalués sur les besoins en personnel. Toujours sur les questions plus hospitalières, il me paraît nécessaire de mettre fin à la fermeture des hôpitaux de proximité, et au contraire de ré-ouvrir ou ouvrir le maximum d'unités partout sur le territoire, pouvant assumer les urgences en premier lieu, l’obstétrique et le traitement de certaines pathologies lourdes comme les cancers ou les maladies neurodégénératives.

De la même façon, il faudra favoriser autant que possible l'installation des médecins et spécialistes dans les zones rurales, par des incitations diverses et variées. La logique voudrait que veiller à ce que trois Millions de ménages se déplacent dans les campagnes dans le cadre de notre politique agricole nationale soit un moteur plus que suffisant pour inciter des médecins à s'installer. Mais si cela ne suffit pas, il y'aura nécessité de lancer une concertation avec le corps des médecins pour trouver des solutions suffisamment radicales dans leurs effets, tout en privilégiant l'incitation au détriment de toutes obligations faites au terme des études par exemple.

En terme de subventions, des fonds plus importants seront accordés à la recherche de manière générale, et notamment contre le cancer, la maladie de Parkinson, d’Alzheimer, ou encre les maladies d'origine génétique. Nous veillerons à éviter la fuite des cerveaux hors de France, tant par les crédits alloués à la recherche et au paiement des salaires, que par des contraintes de service à rendre à la Nation, du fait du temps de l'enseignement rendu gratuit, du moins accessibles à nos scientifiques.

Autre aspect de la santé : la Sécurité Sociale. Cette dernière a vocation à mieux couvrir certains soins, comme le port des lunettes et les soins dentaires. Les remboursements seront donc augmentés très fortement. En outre, à travers quelques chiffres, je souhaite légitimer ici la nationalisation de Sanofi. Dans un article publié le 26 décembre 2012, nous apprenons que le 5 ème médicament le plus vendu en France est un somnifère produit par Sanofi. Ce dernier est remboursé à hauteur de 65 % par la Sécurité Sociale, ce qui a généré pour Sanofi un chiffre d'affaire de 25 Millions d'euros en 2012 sur les seuls remboursements publics de ce médicament. Il faut mettre ce chiffre en relation avec les bénéfices de l'entreprise qui étaient de 6,5 Milliards d'euros pour la même année et 3,7 Milliards d'euros de dividendes payés aux actionnaires de Sanofi. 31% des actionnaires de Sanofi sont des fonds de pension et des banques Américaines. Qui comprend la géopolitique de la monnaie et le fait que le dollar peut être assimilé à un billet de monopoly s'indignerait que prêt de deux milliards d'euros fuient de l'autre côté de l'Atlantique, au lieu de rester en France. Et qui comprend qu'un laboratoire pharmaceutique n'a pas vocation à s'inscrire dans une logique de marché, mais bien de recherche et d'offre de soin aux populations, ne peut que refuser l'idée même que Sanofi soit capable de délocaliser ses centres de recherche pour maximiser les profits, payer des actionnaires, au lieu de maintenir de l'emploi en France et faire avancer la recherche notamment sur les maladies orphelines ou génétiques. D'autant que d'importants fonds publics (outre la Sécurité Sociale) rentrent dans les caisses de Sanofi. Pour cette raison, Sanofi se devra d'être nationalisée, et ses objectifs redéfinis uniquement sur la recherche et la vente de médicaments au plus bas prix possible, sans que les salariés du groupe ne puissent être mis en défaut par cette politique. Les bénéfices seront automatiquement réinvestis dans la recherche et les salaires.

Enfin, cela peut paraître anecdotique, mais pourtant c'est un moyen de sauver des milliers de vie :

Tous les écoliers suivront une formation aux premiers secours avec des rappels tous les deux ans. Cette formation sera rendue gratuite pour les adultes qui le souhaitent. Nous proposerons aux entreprises de pouvoir recevoir des formateurs pour dispenser à tous les salariés une éducation sur les gestes qui sauvent.

Pour conclure, nous pourrions ajouter que nous pouvons lutter contre le tabagisme plus efficacement. Il semble en effet que certains médicaments ou encore la cigarette électronique aient incidemment démontré leurs effets sur la réduction du tabagisme en France. Dans ce cadre, la Sécurité Sociale et les Mutuelles auraient tout à gagner à développer des études en ce sens et concéder des remboursements dans des programmes d'aide à l'arrêt du tabac, avec des outils qui semblent pertinents et efficaces dans cette lutte.

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