dimanche 5 mai 2013

Une obligation sociale de réflexion


Depuis 50 ans que le flux migratoire est constant, là où il n'y aurait eu aucune raison qu'un rejet s'institue de part et d'autres, c'est l'inverse qui se produit. Un vieil ami de ma famille d'origine Tunisienne m'expliquait que peu après leur construction, les barres HLM étaient majoritairement peuplées de Français de souche et de quelques migrants venus principalement d'Algérie. Mais une première barrière sociale s'est forgée du fait que les familles étrangères présentes sur le sol Français de façon légale, attiraient à elles d'autres migrants qui ne venaient pas forcément avec un titre de séjour en règle en France. C'était le rapprochement familial. Cette main d’œuvre qui pouvait être expulsée à tout moment ne pouvait donc pas prétendre travailler de façon déclarée. Les employeurs les plus indélicats ont certainement applaudi des deux mains le parti socialiste et la droite libérale de l'époque, car ils ont pu exploiter cette misère sociale à leur plus grand profit. Tandis que les ménages français achetaient peu à peu leur premier logement durant les 30 glorieuses et quittaient donc les zones HLM, ceux qui restaient étaient évidemment les populations étrangères jusqu'à ce que de véritables ghettos s'institutionnalisent.
Hors comme tous les êtres humains vivant dans un pays étranger, les migrants qui atterrissent en France, cherchent à se rapprocher de leurs compatriotes pour ne pas se sentir trop perdus, afin d'obtenir des renseignements des premiers arrivés, etc. Et lorsque des Français blancs accédaient à la propriété en plus de trouver des postes relativement bien payés, les migrants récemment installés n'avaient le droit qu'à des boulots ouvriers déclarés ou non, et un premier fossé se creusait.

Le même ami Tunisien poursuivait ses explications en me relatant son enfance au pays. Il m'expliquait que lorsqu'un gamin faisait une bêtise dans la rue, il se faisait durement réprimander par les passants, et les parents du minot trouvaient cela normal. Que le gamin s'en plaigne, et il recevait une double ration de claques de la part de ses parents. Mais en France, sauf peut être encore dans les campagnes, nous avons une certaine retenue tant du fait des lois que de notre culture, à nous mêler de ce qui nous regarde pas. Y compris lorsqu'il s'agit d'éducation de nos enfants. Hors tous les enfants du Monde réfléchissent de la même façon : Si les bêtises ne sont pas sanctionnées, on peut toujours repousser les limites. Ce fut le terreau de la délinquance dans les banlieues.

Dernier trait culturel que Khemaïs (c'est son prénom) m'expliquait : Alors que les femmes s'émancipaient en France et que les moyens de contraception se diversifiaient, les populations d'Afrique du Nord et même d'Afrique Sub-Saharienne n'entraient pas dans cette logique. Car culturellement, l'enfant était considéré comme un accomplissement pour ces populations. Jouir d'une famille nombreuse était une forme d’ascension sociale au regard de ses pairs, outre la garantie que les vieux jours seraient assurés.

Ce mélange de facteurs sociaux et sociétaux ont fortement dégradé la situation dans les banlieues. Des familles originaires du Maghreb ou d'Afrique Noire s'agrandissaient rapidement, tant par les naissances que le rapprochement familial, et se trouvaient vite à l'étroit dans des appartements qui étaient conçus pour des cellules familiales correspondant à nos standards de l'époque (entre deux et trois enfants par ménage). Les mères de famille souvent fatiguées veillaient à souffler un peu en laissant les gamins jouer dehors, cela en supposant qu'en cas de bêtise, il y'aurait toujours quelqu'un pour houspiller le môme. Évidemment, ce fut rarement le cas.

Ceci est l'analyse d'un Tunisien et j'en fais volontiers la mienne car j'ai aussi grandi dans des quartiers difficiles du Val de Marne. La ghettoïsation, la délinquance induite et les replis communautaires sont totalement liés à la dérégulation de l'immigration en France. Le racisme existe désormais des deux côtés. D'un côté nous avons les médias qui font mousser "le péril islamique" pour détourner l'attention des électeurs et légitimer des guerres dégueulasses, ce qui exacerbe la montée du racisme anti-musulman (en vérité anti-arabe) de la part d'un nombre croissant de Français de souche. De l'autre côté, le racisme anti-blanc est aussi devenu une réalité dans les quartiers. Cela par ce que des gamins sont confrontés à une France qui ne les intègre pas correctement et dont les normes culturelles sont différentes de celles véhiculées par leur cellule familiale. Ces gamins se cherchent une identité par rapport à leurs racines alors qu'ils sont pourtant Français pour la plupart d'entre eux.

Les socialistes et malheureusement même les véritables Français de gauche ont donc créé un climat social malsain. En se foutant des conséquences de leurs vues angéliques sur l'immigration, en plus de condamner ceux qui souhaitent poser les freins aux plus vite sur ce problème, il me semble que la gauche Française est en vérité profondément raciste.
Car un dernier paradoxe de cette attitude anti-sociale de la gauche sur l'immigration reste à évoquer :

En créant les conditions d'une entrée facile en France pour des migrants illégaux, il se forme un appel d'air réel. Des bras, des cerveaux et des ressources quittent l'Afrique. Et le voyage se fait rarement en avion. Combien de femmes, d'enfants et de jeunes hommes sont morts noyés dans la mer Méditerranée par ce que des Africains sont convaincus qu'ils pourront réussir en France ? N'est ce pas totalement cynique de donner de l'espoir à des gens jusqu'à les en faire crever ? Car quand bien même ces pauvres gens arriveraient en France, quelle sera leur situation ?

Au mieux ils raseront les murs pour ne pas se faire expulser, et dans un climat économique de plus en plus dégradé du fait de notre servitude au dogme européïste de la même gauche introphobe, ils auront le choix entre la solidarité familiale ou dormir dans la rue et crever de froid en hiver. Ces gens ont quitté leur pays, leurs amis, leur famille pour mourir en mer ou sur un banc public à Paris, par ce que des bobos de gauche méprisent totalement l'identité de leur propre peuple et le devenir des migrants. Alors non, ceux qui sont hostiles à l'immigration n'ont aucune raison de culpabiliser. Certes, désormais nombre d'entre eux sont tombés dans le délire identitaire ou le racisme pur et simple, mais ils ne sont que la résultante d'un traumatisme social forgé par la gauche. Cette gauche raciste qui fait de beaux discours sur la diversité mais se refuse à mettre son nez dans la réalité du terrain. Cette gauche qui se refuse à réfléchir au sort des populations Africaines et qui plutôt que proposer une politique de développement intelligente sur le continent noir, appelle les forces vives de l'Afrique à fuir leur pays pour atterrir dans une France qui n'est plus en mesure de les accueillir, que ce soit économiquement, culturellement ou socialement.

Cette gauche raciste dont la rhétorique fumeuse peut être démontée de manière implacable par un Tunisien vivant en France, mérite d'être qualifiée d'extrême droite. Elle aime le capitalisme pur et dur, se veut ultra libérale car faussement "libertaire", et méprise férocement les populations qu'elle appelle à venir coloniser la France.

Elle est à l'origine des ghettos en France, des camps de Roms, de la mendicité, de la délinquance et de la pauvreté. Cette gauche là qui souhaite survivre en donnant le droit de vote aux dizaines de milliers de migrants Africains qui arrivent chaque année en France, doit absolument être éjectée de toutes les institutions qu'elle gangrène.

La France aujourd'hui est très diversifiée. Mais il ne fait pas bon être un Français d'origine arabe ou d'Afrique Sub-Saharienne désormais. Car avec une gauche qui ne veut pas stopper son délire mortifère, même les Français issus de l'immigration ne parviennent pas à forger leurs propres chances, et se distinguer des replis communautaires des derniers arrivés ou des gamins en perte de repère. Cela par ce que la France reste ouverte aux quatre vents, plutôt que de faire cesser l'appel d'air et enfin commencer à résoudre nos problèmes économiques et sociaux intérieurs.

Une fois cette analyse édictée, il convient de rappeler que j'ai décris plus haut ce que peut faire la France pour l'Afrique, d'où viennent la plupart des migrants. Car la première façon de lutter contre l'immigration clandestine, c'est bien d'avoir une action positive vis à vis des pays d'où affluent les migrants. Mais malheureusement, le problème est si sérieux qu'il convient d'agir directement sur notre territoire.

Donc malgré toute la gêne morale que cela peut susciter en nous, il convient d'accepter que nous devons non seulement expulser les migrants illégaux, mais aussi veiller à freiner l'appel d'air par la suppression de toutes les allocations existantes à leur égard.

Si je n'ai pas d'autres solutions que l'expulsion pure et simple de la plupart des migrants venus d'Europe de l'Est et notamment de Roumanie et de Bulgarie, s'agissant des Africains, je pense que nous pouvons traiter au cas par cas d'une part, et pour ceux que l'on raccompagne à la frontière, veiller à ce qu'ils intègrent un programme d'aide économique dans les pays d'où ils sont originaires.

Si la loi sur le droit de vote pour les étrangers aux élections municipales devait passer, nous la ferions abroger, d'abord par ce qu'elle viole la Constitution, mais aussi par ce que ceux qui s'intéressent de très près à la politique, savent qu'il s'agit surtout de maintenir un réservoir de voix pour le Parti Socialiste et même l'UMP.

La question est toutefois si sensible que je m'inscris dans la démarche de François Asselineau à ce sujet : nous devrons appeler les Français à se prononcer par référendum sur la politique qu'ils souhaitent en matière d'immigration.

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