Depuis 50 ans que le flux migratoire est
constant, là où il n'y aurait eu aucune raison qu'un rejet
s'institue de part et d'autres, c'est l'inverse qui se produit. Un
vieil ami de ma famille d'origine Tunisienne m'expliquait que peu
après leur construction, les barres HLM étaient majoritairement
peuplées de Français de souche et de quelques migrants venus
principalement d'Algérie. Mais une première barrière sociale s'est
forgée du fait que les familles étrangères présentes sur le sol
Français de façon légale, attiraient à elles d'autres migrants
qui ne venaient pas forcément avec un titre de séjour en règle en
France. C'était le rapprochement familial. Cette main d’œuvre qui
pouvait être expulsée à tout moment ne pouvait donc pas prétendre
travailler de façon déclarée. Les employeurs les plus indélicats
ont certainement applaudi des deux mains le parti socialiste et la
droite libérale de l'époque, car ils ont pu exploiter cette misère
sociale à leur plus grand profit. Tandis que les ménages français
achetaient peu à peu leur premier logement durant les 30 glorieuses
et quittaient donc les zones HLM, ceux qui restaient étaient
évidemment les populations étrangères jusqu'à ce que de
véritables ghettos s'institutionnalisent.
Hors comme tous les êtres humains vivant dans un
pays étranger, les migrants qui atterrissent en France, cherchent à
se rapprocher de leurs compatriotes pour ne pas se sentir trop
perdus, afin d'obtenir des renseignements des premiers arrivés, etc.
Et lorsque des Français blancs accédaient à la propriété en plus
de trouver des postes relativement bien payés, les migrants
récemment installés n'avaient le droit qu'à des boulots ouvriers
déclarés ou non, et un premier fossé se creusait.
Le même ami Tunisien poursuivait ses explications
en me relatant son enfance au pays. Il m'expliquait que lorsqu'un
gamin faisait une bêtise dans la rue, il se faisait durement
réprimander par les passants, et les parents du minot trouvaient
cela normal. Que le gamin s'en plaigne, et il recevait une double
ration de claques de la part de ses parents. Mais en France, sauf
peut être encore dans les campagnes, nous avons une certaine retenue
tant du fait des lois que de notre culture, à nous mêler de ce qui
nous regarde pas. Y compris lorsqu'il s'agit d'éducation de nos
enfants. Hors tous les enfants du Monde réfléchissent de la même
façon : Si les bêtises ne sont pas sanctionnées, on peut toujours
repousser les limites. Ce fut le terreau de la délinquance dans les
banlieues.
Dernier trait culturel que Khemaïs (c'est son
prénom) m'expliquait : Alors que les femmes s'émancipaient en
France et que les moyens de contraception se diversifiaient, les
populations d'Afrique du Nord et même d'Afrique Sub-Saharienne
n'entraient pas dans cette logique. Car culturellement, l'enfant
était considéré comme un accomplissement pour ces populations.
Jouir d'une famille nombreuse était une forme d’ascension sociale
au regard de ses pairs, outre la garantie que les vieux jours
seraient assurés.
Ce mélange de facteurs sociaux et sociétaux ont
fortement dégradé la situation dans les banlieues. Des familles
originaires du Maghreb ou d'Afrique Noire s'agrandissaient
rapidement, tant par les naissances que le rapprochement familial, et
se trouvaient vite à l'étroit dans des appartements qui étaient
conçus pour des cellules familiales correspondant à nos standards
de l'époque (entre deux et trois enfants par ménage). Les mères de
famille souvent fatiguées veillaient à souffler un peu en laissant
les gamins jouer dehors, cela en supposant qu'en cas de bêtise, il
y'aurait toujours quelqu'un pour houspiller le môme. Évidemment, ce
fut rarement le cas.
Ceci est l'analyse d'un Tunisien et j'en fais
volontiers la mienne car j'ai aussi grandi dans des quartiers
difficiles du Val de Marne. La ghettoïsation, la délinquance
induite et les replis communautaires sont totalement liés à la
dérégulation de l'immigration en France. Le racisme existe
désormais des deux côtés. D'un côté nous avons les médias qui
font mousser "le péril islamique" pour détourner
l'attention des électeurs et légitimer des guerres dégueulasses,
ce qui exacerbe la montée du racisme anti-musulman (en vérité
anti-arabe) de la part d'un nombre croissant de Français de souche.
De l'autre côté, le racisme anti-blanc est aussi devenu une réalité
dans les quartiers. Cela par ce que des gamins sont confrontés à
une France qui ne les intègre pas correctement et dont les normes
culturelles sont différentes de celles véhiculées par leur cellule
familiale. Ces gamins se cherchent une identité par rapport à leurs
racines alors qu'ils sont pourtant Français pour la plupart d'entre
eux.
Les socialistes et malheureusement même les
véritables Français de gauche ont donc créé un climat social
malsain. En se foutant des conséquences de leurs vues angéliques
sur l'immigration, en plus de condamner ceux qui souhaitent poser les
freins aux plus vite sur ce problème, il me semble que la gauche
Française est en vérité profondément raciste.
Car un dernier paradoxe de cette attitude
anti-sociale de la gauche sur l'immigration reste à évoquer :
En créant les conditions d'une entrée facile en
France pour des migrants illégaux, il se forme un appel d'air réel.
Des bras, des cerveaux et des ressources quittent l'Afrique. Et le
voyage se fait rarement en avion. Combien de femmes, d'enfants et de
jeunes hommes sont morts noyés dans la mer Méditerranée par ce que
des Africains sont convaincus qu'ils pourront réussir en France ?
N'est ce pas totalement cynique de donner de l'espoir à des gens
jusqu'à les en faire crever ? Car quand bien même ces pauvres gens
arriveraient en France, quelle sera leur situation ?
Au mieux ils raseront les murs pour ne pas se faire
expulser, et dans un climat économique de plus en plus dégradé du
fait de notre servitude au dogme européïste de la même gauche
introphobe, ils auront le choix entre la solidarité familiale ou
dormir dans la rue et crever de froid en hiver. Ces gens ont quitté
leur pays, leurs amis, leur famille pour mourir en mer ou sur un banc
public à Paris, par ce que des bobos de gauche méprisent totalement
l'identité de leur propre peuple et le devenir des migrants. Alors
non, ceux qui sont hostiles à l'immigration n'ont aucune raison de
culpabiliser. Certes, désormais nombre d'entre eux sont tombés dans
le délire identitaire ou le racisme pur et simple, mais ils ne sont
que la résultante d'un traumatisme social forgé par la gauche.
Cette gauche raciste qui fait de beaux discours sur la diversité
mais se refuse à mettre son nez dans la réalité du terrain. Cette
gauche qui se refuse à réfléchir au sort des populations
Africaines et qui plutôt que proposer une politique de développement
intelligente sur le continent noir, appelle les forces vives de
l'Afrique à fuir leur pays pour atterrir dans une France qui n'est
plus en mesure de les accueillir, que ce soit économiquement,
culturellement ou socialement.
Cette gauche raciste dont la rhétorique fumeuse
peut être démontée de manière implacable par un Tunisien vivant
en France, mérite d'être qualifiée d'extrême droite. Elle aime le
capitalisme pur et dur, se veut ultra libérale car faussement
"libertaire", et méprise férocement les populations
qu'elle appelle à venir coloniser la France.
Elle est à l'origine des ghettos en France, des
camps de Roms, de la mendicité, de la délinquance et de la
pauvreté. Cette gauche là qui souhaite survivre en donnant le droit
de vote aux dizaines de milliers de migrants Africains qui arrivent
chaque année en France, doit absolument être éjectée de toutes
les institutions qu'elle gangrène.
La France aujourd'hui est très diversifiée. Mais
il ne fait pas bon être un Français d'origine arabe ou d'Afrique
Sub-Saharienne désormais. Car avec une gauche qui ne veut pas
stopper son délire mortifère, même les Français issus de
l'immigration ne parviennent pas à forger leurs propres chances, et
se distinguer des replis communautaires des derniers arrivés ou des
gamins en perte de repère. Cela par ce que la France reste ouverte
aux quatre vents, plutôt que de faire cesser l'appel d'air et enfin
commencer à résoudre nos problèmes économiques et sociaux
intérieurs.
Une fois cette analyse édictée, il convient de
rappeler que j'ai décris plus haut ce que peut faire la France pour
l'Afrique, d'où viennent la plupart des migrants. Car la première
façon de lutter contre l'immigration clandestine, c'est bien d'avoir
une action positive vis à vis des pays d'où affluent les migrants.
Mais malheureusement, le problème est si sérieux qu'il convient
d'agir directement sur notre territoire.
Donc malgré toute la gêne morale que cela peut
susciter en nous, il convient d'accepter que nous devons non
seulement expulser les migrants illégaux, mais aussi veiller à
freiner l'appel d'air par la suppression de toutes les allocations
existantes à leur égard.
Si je n'ai pas d'autres solutions que l'expulsion
pure et simple de la plupart des migrants venus d'Europe de l'Est et
notamment de Roumanie et de Bulgarie, s'agissant des Africains, je
pense que nous pouvons traiter au cas par cas d'une part, et pour
ceux que l'on raccompagne à la frontière, veiller à ce qu'ils
intègrent un programme d'aide économique dans les pays d'où ils
sont originaires.
Si la loi sur le droit de vote pour les étrangers
aux élections municipales devait passer, nous la ferions abroger,
d'abord par ce qu'elle viole la Constitution, mais aussi par ce
que ceux qui s'intéressent de très près à la politique, savent
qu'il s'agit surtout de maintenir un réservoir de voix pour le Parti
Socialiste et même l'UMP.
La question est toutefois si sensible que je
m'inscris dans la démarche de François Asselineau à ce sujet :
nous devrons appeler les Français à se prononcer par référendum
sur la politique qu'ils souhaitent en matière d'immigration.
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