vendredi 1 novembre 2013

Brève Histoire de France et création du Souverain


L'histoire d'une Nation.
Hugues Capet, souverain des "hommes libres"


Ayant à cœur de rédiger un essai politique suffisamment court pour ne pas décourager ceux pour qui la lecture est une forme de torture mentale, je vais vous soumettre un point de vue de l'histoire sans trop m'y attarder : La révolution de 1789 fut un coup d’État de la finance contre le Royaume de France.

Comme beaucoup de faits de l'Histoire, nous avons mystifié cette période pour en faire une symbolique populaire. Peu de gens savent que Louis XVI fut très certainement l'un des rois de France les plus soucieux du bien-être de son peuple. Je vous éviterais toutes les anecdotes et édits royaux que j'ai pu lire à ce sujet, mais Louis XVI était un roi de son temps, totalement épris de ce qu'il y'avait de bon dans l'esprit des Lumières. Or, en lui tranchant la tête, le peuple se divisa là où il était unifié, et la première République pris un tournant oligarchique et totalitaire qui n'arrangea que la haute bourgeoisie de l'époque.

Je préfère vous laisser à vos propres recherches sur une telle affirmation et me contenter d'aller droit au but. Les monarchies scandinaves démontrent que ce n'est pas le type de régime qui institue la Démocratie, mais la façon dont est géré un pays. L'avantage du Souverain dans les pays nordiques est immédiatement visible. Ni les Suédois, ni les Danois, ni les Norvégiens ne se sont perdus dans l'euro et pour le cas particulier de la Norvège, ce pays n'est même jamais rentré dans l'U.E.

Pour quelle raison selon vous ?

Eh bien malgré le fait que ces monarques n'aient aucun réel pouvoir exécutif sur ces questions, ils véhiculent l'Histoire de leur Nation. Et par ce lien entre le temps présent et leur passé ancien, les peuples du Nord ne souffrent pas d'un problème d'identité. Ils savent qui ils sont, et sans pour autant succomber dans le racisme ou le patriotisme exacerbé, ces peuples ne lâchent pas facilement des éléments de leur identité, comme le nom d'une monnaie. D'une certaine façon, ces peuples ont défendu âprement leur Souveraineté, qu'ils en soient conscients ou non, très certainement grâce à leurs institutions royales.

Alors bien sûr, on pourrait me rétorquer que la Belgique, les Pays-Bas ou l'Espagne sont aussi des monarchies, et qu'elles sont pourtant bien rentrées dans l'euro. Mais chacun de ces pays à une histoire différente. La Belgique est plus proche d'une principauté fédérale très divisée, qui n'a pas plus de deux siècles d'existence. La Reine Béatrice des Pays-Bas, fait partie d'une certaine oligarchie mondialiste en ayant réuni pour la première fois les membres du Club de Bilderberg. En outre, les Néerlandais tout comme les Allemands, les Finlandais et les Autrichiens, ne voyaient pas tellement dans l'aventure de l'euro une perte de Souveraineté, car l'Union Européenne a été dessinée selon leurs normes économiques et monétaires. Il n'empêche que les Néerlandais sont de plus en plus eurosceptiques et avaient d'ailleurs voté non au Référendum sur le Traité Constitutionnel. Quant au cas de l'Espagne, si sa Monarchie est beaucoup plus ancienne, elle souffre de la dérive qu'a connu la Monarchie Française sous Louis XV. Elle se cantonne à sa petite vie aristocratique, méprise son propre peuple et ne cherche pas à le protéger. Sans compter l'épisode Franquiste qui a clairement rangé la monarchie Espagnole dans un exercice de figuration, et non plus de représentation.

La France a une très longue histoire que l'on peut remonter à plus de 2000 ans, si nous partons du mythe du Vercingétorixs qui unifia les Gaules à partir de -53 avant J.C. Le temps des Rois n'arrivera finalement qu'après l'effondrement de l'Empire Romain, où de Clovis jusqu'à Philippe Auguste, la France sera divisée en de multiples petits Royaumes tenus par les Mérovingiens, jusqu'à ce que la dynastie Capétienne construise peu à peu le pays que nous connaissons aujourd'hui.

Cette grande épopée est notre héritage. Pas seulement celui des Français dits « de souche », mais bien de tous les Français. Car la diversité ethnique Française apparaît dans notre patrimoine historique national très tôt, principalement à partir de la sombre période de l'esclavage débutant avec Louis XII qui autorise la traite négrière en 1642. Puis le progrès de la condition des esclaves est apporté par la rédaction du Code Noir par Colbert. A cette époque, les seules valeurs sociales et humanistes qui étaient comprises en France, était celles du catholicisme. Colbert, avec l'appui des autorités religieuses de l'époque, a placé sous la protection Chrétienne les esclaves en rédigeant le Code Noir. Ce qui signifiait imposer une rupture entre ce qui peut être considéré comme une marchandise, et ce qui est un être humain selon les préceptes chrétiens, donc légaux. Le Code Noir permettra de punir les maîtres coupables de mauvais traitements et de garantir aux esclaves de bénéficier de tous les jours de congés liés à des fêtes religieuses en plus du dimanche. Petite anecdote sur ce document, l'article 1 du Code Noir ne parle même pas des esclaves africains, mais impose aux juifs présents sur les colonies françaises de plier bagage. A cette époque, la haine des Français n'étaient pas dirigée vers les esclaves, puisqu'ils codifiaient leur protection. Elle était dirigée vers des populations blanches (juifs ashkénazes et protestants) d'une confession religieuse différente. Ces petits faits d'histoire rétablis, nous pourrions évoquer les premiers de nos aïeux issus de cette diversité, s'étant démarqués par leurs faits d'armes ou intellectuels. Rappelons ainsi l'insurrection des esclaves Haïtiens menée par Toussaint Louverture en 1791, ou l'histoire du Chevalier St Georges, mulâtre aussi bon à l'épée qu'au violon, qui était un proche de Louis XVI.

Lorsque Napoléon Bonaparte met un terme à une décennie de destruction du Royaume, il rétablira malheureusement l'esclavage pourtant aboli sous l'autorité de Louis XVI. Lorsque Louis XVIII lui succède sur le trône de France, la traite négrière est enfin abolie. Mais l'esclavage en lui-même attendra 1848 pour être enfin prohibé par le législateur. Malgré ces avancées sur la condition humaine, c'est aussi au même moment, que la France se fait toujours plus impériale et conquérante. C'est à cette époque en effet que la colonisation du continent Africain devient de plus en plus accentuée.

S'il est évident que cette période ne peut pas être considérée comme un bienfait pour l'Afrique, elle en sera paradoxalement un pour la diversité Française  : La France qui déjà se métissait par sa population Créole, verra des populations d'Afrique du Nord et d'Afrique Noire migrer vers la métropole, cela au fur et à mesure des contextes plus ou moins heureux ou dramatiques de l'histoire. Voila pourquoi j'affirme haut et fort que l'Histoire de France nous appartient tous. Du descendant du serf cultivant le blé pour son Seigneur en Bourgogne, au descendant de l'esclave Créole ou encore du Corsaire Algérien, nous sommes tous les enfants de la France !

En naissant dans ce pays, ce n'est pas seulement une carte d'identité, un système social et un avenir commun que nous nous accaparons de fait. C'est un héritage. L’Histoire n'est pas faite pour qu'on l'interprète de façon angélique. Elle est une liste de leçons sur l'humanité et plus spécifiquement sur les fondements d'une Nation. Aucun peuple dans le monde, aucune ethnie ou tribu ne peut nier avoir eu sa part d'erreurs et de tyrans. Mais tous, nous pouvons nous montrer fiers de certains de nos ancêtres qui ont défendu la cause des plus opprimés et ont tenté d'améliorer le Monde. On ne passe pas de l'arbitraire de l'inquisition, de la cruauté de l'esclavage et de l'oppression d'une finance apatride sans que des grands hommes (mais aussi des femmes) n'eurent en leur temps montré la voie.

Valoriser notre construction politique nationale Historique.

En vous proposant donc d'élire un Souverain, je souhaite rétablir pour la France le prestige qui est le sien, afin d'unifier notre peuple à nouveau sous la symbolique forte d'une institution garante de nos libertés, de notre identité collective et d'une pleine neutralité politique et religieuse.

Après une telle mise en abîme pour une proposition qui j'en suis certain vous paraîtra choquante, il est urgent de pondérer et expliquer la légitimité de cette nouvelle institution, son pouvoir et ce qu'elle n'est pas.

Tout d'abord, j'ai bien précisé qu'il s'agit d'une personne élue par le peuple. Il n'est pas question de nous débarrasser d'une République bannière pour instituer une monarchie à l'ancienne, pouvant nous mener encore une fois à la tyrannie.

Je ne souhaite pas non plus parler d'une Reine ou d'un Roy, mais d'un Souverain (qui peut être une femme évidemment). Reine et Roy sont désormais trop connotés, alors que le mot Souverain renvoie immédiatement à notre Souveraineté en tant que peuple.

Il s'agira donc de nous trouver un Souverain parmi la population. Par principe, ce sera une personne éduquée, autant que possible ayant une bonne connaissance de l'Histoire et de la Géopolitique. Ses convictions religieuses ou politiques seront siennes et ne devront jamais être communiquées à la population. Car embrasser le commandement suprême de la France doit être en vérité une forme de sacrifice. Le règne sauf abdication ou destitution par le peuple via un référendum d'initiative populaire, se fera à vie. Le Souverain sera garant de notre Constitution et de la paix. Il veille à ce qu'aucun gouvernement élu, ne puisse imposer au peuple une dictature ou des idéaux extrêmement malsains. Ainsi, le Souverain aurait le pouvoir d'opposer son veto à l'élection d'un Staline Français ou destituer un nouveau Hitler.

L'exercice de ce pouvoir ne sera pas toujours aisé, car tout gouvernement réellement réformateur ne peut que générer une forte opposition. Si nous concédons élire un Premier Ministre pour 5 ou 7 ans sur la base d'un programme très réformateur, le Souverain devra trouver la retenue nécessaire pour ne pas user de son pouvoir de destitution d'un gouvernement, aux premiers émois d'un peuple en colère sur un projet de loi. Un Souverain doit donc faire la part des choses. En jouissant d'un temps de règne long, il voit se succéder les gouvernements et l'Histoire moderne de son pays. Il considère le danger sous l'angle d'un caractère belliqueux d'un dirigeant, ou sur des valeurs humanistes absentes, mais pas sur la contestation d'un programme politique qui ne transgresse pas la Constitution et nos valeurs.

Notre Souverain aurait deux autres outils de gouvernance à sa disposition. Il serait capable d'apposer son veto à des velléités de guerre d'un gouvernement. Tout comme il doit être capable d'obliger le gouvernement à mener des préparatifs militaires, si un gouvernement d'un pays tiers devait menacer l'intégrité territoriale de notre pays, sans que nos autorités ne prennent au sérieux le danger. En toute logique, si c'est un garde-fou du point de vue militaire, la rédaction d'une bonne constitution doit nous interdire de déclarer la guerre à un pays tiers, en taclant le nauséabond « droit d'ingérence ». En outre, nous disposons de l'arme nucléaire (dont le Souverain aurait les codes avec le Premier Ministre), ce qui est en soi suffisant pour dissuader un pays tiers de nous agresser.

Le second outil que nous pourrions accorder à ce Souverain, c'est la capacité d'organiser un Référendum, si un projet de loi menace réellement l'unité nationale et qu'il ne lui appartient pas d'apposer son veto sur un programme politique ayant été soumis au suffrage des électeurs. En clair, en fonction de la perception qu'il aura de la paix sociale et des dangers qui la menace, il pourra organiser un référendum pour consulter le peuple et en fonction de sa réponse, laisser le gouvernement agir ou apposer son veto sur un projet de loi contesté.

Enfin, puisque ce Souverain symbolisera notre Histoire et le prestige de la France, il aura une attribution de représentation diplomatique bien que nous aurons toujours un Ministre des Affaires étrangères pour négocier les contrats et traités. Le Souverain parlant au nom du peuple, mais pas en fonction du choix politique du moment fait par le peuple, ne pourra que se borner à défendre des symboles, des valeurs, une Histoire, mais pas des choix géopolitiques qui n'appartiennent qu'au gouvernement sous l'autorité du Peuple.

Ce Souverain n'a donc que très peu de pouvoir. Il n'en a aucun sur les affaires politiques, économiques, sociales ou monétaires. Il en a un peu en matières diplomatiques ou militaires et un pouvoir écrasant par rapport au gouvernement. Avec une enclume institutionnelle au-dessus de la tête, un Premier Ministre se devra de veiller scrupuleusement à réformer avec habileté et esprit de consensus, plutôt qu'avec un autoritarisme exacerbé qui pourrait le conduire à sa destitution.

A la mort, l'abdication ou la destitution du Souverain, la France se cherchera un nouveau monarque à élire, et du fait de la rareté de cette élection au cours des siècles, ce sera l'occasion d'une grande unité populaire à travers des festivités qu'elles soient liées au deuil national ou à l’avènement du nouveau Souverain. Ces derniers, s'ils le signifient dans leur testament pourront être inhumés à la Basilique St Denis.

Les critères de l'élection d'un Souverain se rapprocheront de ceux explicités plus bas pour un chef de gouvernement, avec une dose de tirage au sort en plus et aucun programme politique à faire valoir, mais uniquement une personnalité. A notre époque, des gens comme Etienne Chouard ou Pierre Rhabi feraient d'excellents Souverains.

Et pour faire raccord avec la volonté de réformer les régions, je propose qu'on les démantèle s'agissant des élus (eux doivent rester à proximité de la population) pour redonner aux départements et à l'Etat en fonction des infrastructures. Cependant, on peut redessiner les Duchés et les Comtés au mieux des frontières historiques et actuelles...

Avec des assemblées municipales dans chaque ville, il serait possible de sélectionner des représentants de ces nouvelles régions, cela en vue d'une élection nationale pour le trône (éjectable) de France se renouvelant tous les 10 ans.

(Il faut toujours un Souverain disponible, c'est une règle ancestrale des royautés).

En organisant des cycles électifs décennaux pour observer l'histoire de France (un peu romancée) faire son oeuvre, j'ai l'intime conviction que l'on remet une horloge naturelle à nos vies, nous permettant de prendre du recul, et peut-être vouloir donner un certain sens à notre propre passage sur Terre...

La part de romantisme peut sembler un peu saugrenue, mais si on prend le temps de méditer l'idée, on peut comprendre ce qu'elle essaye de restaurer d'un vieux royaume blessé dans ses mythes, au nom de la cupidité de très peu de gens. Nous couper de notre histoire longue et fondatrice au nom de trois Républiques ayant réussi à nous faire capituler l'Alsace et la Moselle à un occupant que Gambetta était prêt à repousser ; puis nous ayant envoyé dans deux guerres mondiales, parfaitement prévisibles et évitables si les peuples avaient été plus vigilants, est un non sens.  La quatrième république sous l'inspiration du C.N.R a reconstruit, mais au bout de quelques années, elle allait nous envoyer dans un conflit sanglant avec l'Algérie. Quant à la Vème, une fois l'épisode De Gaulle passé, cette constitution a permis qu'une véritable bande de mafieux partent littéralement en guerre contre l'idée même que la France existe, cela en bradant tout le patrimoine public et en connectant la France à une supervision supra-nationale qui menace désormais l'intégrité de notre territoire avec la politique des euro-régions et de l'OTAN.

La part de romantisme est en vérité un bras d'honneur d'un Français élevé par un Corso-Tchadien et musulman alors que je suis indo-européen et catholique. Je n'ai donc pas besoin de l'histoire de France pour savoir ce qui fait d'un homme un Français ou non. Je ne combats pas seulement un Gouvernement profond qui manipule la population, je souhaite aussi abolir sa propension à rejaillir de ses propres cendres. En veillant à ce qu'une Nation toute entière puisse revendiquer son histoire ancienne et récente, il est à espérer que cela puisse redonner un sens à son identité collective et contemporaine. C'est une conviction profonde, et je n'arrive pas à concéder à la république déshabillée de notre Histoire ancienne, sa capacité à s'adapter à un nouveau millénaire, où il deviendra sage de savoir ralentir...

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